La conférence internationale sur l'avenir de l'Afghanistan s'est ouverte hier à Londres, en présence de représentants de 70 pays, ainsi que de toutes les parties impliquées dans le conflit afghan, à l'exception des talibans. Le président afghan, Hamid Karzai, a estimé qu'il fallait « tendre la main » à ses « frères désabusés » qui ne sont « pas membres d'Al Qaîda ou d'une autre organisation terroriste », en ouvrant jeudi matin la conférence de Londres sur l'Afghanistan devant des représentants de près de 70 pays réunis hier à Londres. Le président a, par ailleurs, fait part de son « intention d'assumer progressivement, d'ici à deux ou trois ans, la sécurité dans un plus grand nombre de régions du pays ». Cette rencontre à laquelle participent le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, et le Premier ministre britannique, Gordon Brown, débattra notamment du transfert progressif de la sécurité aux Afghans et le plan de réconciliation entre le gouvernement afghan et les talibans. En présence également de la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton, de la récente chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton et du chef de l'OTAN, Anders Fogh Rasmussen, cette conférence « déterminera le succès ou l'échec » de la mission internationale. La réunion de Londres sera suivie d'une autre rencontre internationale sur l'Afghanistan, qui devrait avoir lieu à Kaboul, en mars ou avril. Le transfert de la sécurité aux forces afghanes va commencer « cette année », a déclaré le Premier ministre britannique, Gordon Brown, lors de son discours d'ouverture. « Le passage du relais district par district commencera plus tard » et il a qualifié la conférence de « moment décisif pour la coopération internationale destinée à aider la population afghane, à sécuriser et à gouverner leur pays, elle marque le début du processus de transition ». Soutenant le projet de réconciliation avec les talibans, proposé par le président afghan, Hamid Karzai, il a déclaré : « En tant que communauté internationale, nous mettons en place aujourd'hui un fonds international destiné à financer une paix mise en œuvre par l'Afghanistan, ainsi que le programme de réintégration destiné à fournir une alternative économique à ceux qui n'en ont pas. » Le montant des fonds qui seront offerts n'a pas été indiqué. Quant aux « rebelles », M. Brown a précisé : « En ce qui concerne les insurgés qui refusent les conditions de réintégration, nous n'avons d'autre choix que de les pourchasser militairement. »