Les Verts ont-ils perdu leur match face l'Egypte ? La réponse est incontestablement négative. L'équipe nationale ne s'est pas inclinée devant son adversaire du jour, mais devant l'arbitre de la rencontre, le tristement célèbre Koffi Codjia. Celui-ci a, en effet, montré un visage honteux de l'arbitrage africain. Le monde entier l'aura constaté et les Algériens n'ont pas à rougir d'une telle défaite, car la partie a été totalement faussée dès les premières minutes de jeu. Par ses interventions, le Béninois, qui est à quelques mois de la retraite, a lourdement pesé sur le déroulement du match. Il a muselé d'emblée le onze national en sifflant, à tort et à travers, des fautes contre lui et en fermant l'œil sur des interventions musclées de Ahmed Fathi, Gomaâ et autres défenseurs égyptiens. Pis encore, Koffi Codjia n'a pas hésité à distribuer des avertissements gratuits aux joueurs de l'équipe nationale. Mais malgré cela, les Fennecs se sont montrés résistants durant toute la première période. La possession de balle était algérienne. Les meilleures occasions aussi. Dans le premier quart d'heure, le jeu était concentré au milieu du terrain et les deux équipes s'étaient montrées prudentes. Mis à part le tir de Imad Moteeb, dévié en corner par Fawzi Chaouchi, les Egyptiens n'étaient pas du tout dangereux. Ce sont au contraire les camarades de Bouguerra qui sont plus menaçants en attaque. Matmour et Bouguerra ont failli ouvrir la marque à plusieurs reprises. A la 27' du premier half, Rafik Halliche va à la réception d'un centre de Ziani dans la surface de réparation égyptienne. Il dispute un duel avec le gardien Issam Al Hadri qui obtient un coup franc. Mais dans une réaction inexplicable, Koffi Codjia se précipite pour sortir un carton jaune pour avertir le défenseur algérien. Une première grave erreur. Avertie, la muraille de la défense algérienne devrait alors jouer avec la peur au ventre. Elle est désormais déstabilisée. Cette situation est mise à profit par l'attaque égyptienne qui a débarqué, par la suite, dans le camp algérien pour attendre la moindre faute. Et c'est Rafik Halliche qui en commet une, en ratant un centre, dans un premier temps, et en fauchant Moteeb dans la surface ensuite. L'occasion se présente alors devant l'arbitre pour exécuter son plan ; il accorde un penalty généreux à l'attaquant égyptien et renvoie Halliche aux vestiaires par carton rouge. L'acharnement de l'arbitre se poursuit, en validant le penalty inscrit d'une manière irrégulière par Moteeb. Pour contestation, Chaouchi prend lui aussi un carton. C'est le tournant du match. En retard d'un but et jouant à dix, les Verts sont tombés dans le piège de Koffi Codjia. En seconde période, le douzième joueur égyptien sur le terrain, en l'occurrence l'arbitre béninois, continue son arbitrage à sens unique. Au moment où l'équipe nationale domine la partie, même avec une infériorité numérique, Koffi Codjia s'illustre une nouvelle fois en expulsant Nadir Belhadj qui a perdu la maîtrise de ses nerfs. A neuf contre onze Egyptiens qui n'ont été avertis qu'une seule fois, le sort du match est carrément scellé. Mais l'arbitre n'est pas rassasié. Il fallait mettre les Egyptiens complètement à l'aise. Pour cela, il fallait réduire encore le nombre d'Algériens sur le terrain en expulsant Chaouchi (87'). Les Egyptiens, qui aspiraient à une revanche, profitent d'un tel cadeau pour aggraver la marque. L'Egypte passe ainsi en finale de la CAN, sans pouvoir laver l'affront de leur élimination en Coupe du monde par l'Algérie. C'est une qualification honteuse qui n'honore ni la compétition ni le football en général. L'équipe nationale, en revanche, dispose d'une nouvelle chance pour étaler ses qualités au Mondial sud-africain de 2010.