A quelques jours de la tenue du congrès du FLN, les opposants à l'actuelle direction du parti ne désespèrent pas de mener la bataille jusqu'au bout. Certains d'entre eux ont choisi de se porter candidats aux assemblées générales pour se faire élire au congrès. C'est le cas du chef de file de « la cellule centrale », Abbas Mekhalif, réputé pour être fidèle à Ali Benflis, qui a réussi à décrocher le ticket pour le congrès. Une élection qui n'a pas été du goût de la direction du parti. Elle qui avait tout fait pour l'isoler. Mais ce dernier n'a pas lâché prise. « Il s'agit là de la réponse de la base militante à ceux qui disent à Alger que les contestataires ne sont pas représentatifs. Le FLN, ce n'est pas à Hydra (siège du parti) », a commenté Mekhalif. Ainsi, après une longue bataille menée en dehors des structures du parti, les contestataires ont jugé nécessaire de prendre part aux élections des délégués au congrès. « Là où les conditions démocratiques pouvant permettre l'élection des délégués au congrès, nous avons choisi d'y prendre part », a souligné l'ancien chef du groupe parlementaire du FLN du temps de Benflis. Ce n'est pas le cas partout, car « dans beaucoup de kasmas, le mode d'élection n'a pas été respecté et les délégués au congrès ont été désignés », a souligné Mekhalif. Ils se sont rendus à l'évidence. Face à l'impossibilité d'imposer leur point de vue, les animateurs de la cellule centrale ont décidé de se battre à l'intérieur du parti. Seront-ils en mesure de faire face à l'appareil FLN ? C'est dans ce sens qu'ils devront tenter de définir une stratégie à suivre lors du congrès si toutefois le nombre de délégués acquis à leur démarche est important et pourrait ainsi leur permettre de peser sur les travaux des 9es assises. Pas si sûr. Abbas Mekhalif qui croisera Belkhadem, aujourd'hui, à l'occasion du précongrès régional qui se tiendra à Constantine, aura l'opportunité de soupeser son poids.