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Frilosité mal placée…
Publié dans El Watan le 20 - 05 - 2010

Il sera encore question d'histoire dans cette chronique. Cette histoire authentique de la guerre de Libération qui « demeure toujours ignorée par la majorité du peuple algérien », selon le colonel de la Wilaya IV, Youcef Khatib, lequel, après une très longue absence des médias, a tenu à sortir de sa réserve pour s'exprimer publiquement sur un sujet qui fait eau de toutes parts, en l'occurrence la polémique pour le moins stérile qui a entouré la publication du dernier livre de Saïd Sadi Amirouche, une vie, deux morts et un testament. Lors de la conférence qu'il a animée à l'Institut national des hydrocarbures, Si Hassan, après avoir regretté que « l'histoire n'a pas été écrite par les acteurs de notre glorieuse Révolution », a saisi l'occasion pour interpeller indirectement les responsables de la Télévision nationale, souhaitant qu'ils s'impliquent davantage et sans calculs politiques ni idéologiques dans le rétablissement des vérités historiques en ouvrant le petit écran au débat d'idées et à la réflexion sur les questions sensibles qui font l'objet de controverses.
Face aux avis très approximatifs qui se sont exprimés sur l'ouvrage du leader du RCD et aux réactions violentes, qui se sont parfois manifestées pour détruire les thèses avancées par ce dernier, Youcef Khatib « demande l'organisation d'un débat télévisé pour que le peuple comprenne et sache certaines vérités sur son histoire ». En d'autres termes, c'est la libération de la parole au sein de l'Unique qu'il exige pour éviter aux fausses interprétations de servir de référents. Pertinente initiative s'il en est de la part d'un homme politique lancée à l'endroit d'une institution qui continue de tourner le dos aux aspirations populaires concernant l'écriture de l'histoire du mouvement de Libération nationale, mais surtout réflexe légitime de revendication d'un droit à l'information garanti par la Constitution, mais qui, hélas, n'est jamais satisfait. Au demeurant, ce n'est pas la première personnalité politique qui monte au créneau pour fustiger l'Unique, et derrière elle, tous ces hommes de l'ombre agissant dans la périphérie du pouvoir qui tirent les ficelles, manipulent les programmes à leur guise et font tout pour chloroformer le patrimoine militant dans toute sa plénitude. Avant lui, des voix se sont élevées aussi bien du monde politique que de la société civile pour inciter la télévision nationale à plus de respect vis-à-vis de ses téléspectateurs. La sollicitation de Si Hassan n'est donc pas une exclusivité, encore moins une simple opportunité médiatique, à partir du moment où c'est fondamentalement la démocratisation du petit écran et sa restitution à ses vrais propriétaires, comprendre tous les Algériens, qui sont toujours à l'ordre du jour.
Se pose alors la question de savoir pourquoi on reste si frileux du côté du boulevard des Martyrs lorsque les jugements de valeur, qui ne font pas la part belle au système, s'invitent dans l'actualité politique ou autre… Jusqu'à quand donc l'Unique continuera-t-elle à amortir le choc de toutes les contrevérités historiques juste pour couvrir les mauvaises consciences du système. En demandant un débat télévisé sur les questions d'histoire, Youcef Khatib ne fait en fait que réaffirmer une exigence démocratique qui met de plus en plus la télévision nationale dans ses petits souliers, quand elle n'est pas suspectée de contribuer purement et simplement à dénaturer l'Histoire avec un grand H. Dans les pays avancés qui sont cités en exemple pour l'impartialité de leurs programmes informatifs, les télés publiques gardent toujours leur indépendance éditoriale et leur esprit critique envers la classe politique au pouvoir. Chez nous, rarement allégeance aux gouvernants n'a été aussi accentuée jusqu'à friser souvent le ridicule. Qui peut nous dire par exemple pourquoi l'Unique a fermé ses yeux et bouché grandement ses oreilles devant l'indigente levée de boucliers qui a frappé le film de Rachid Bouchareb Hors-la-loi, battant pavillon algérien, qui sera présenté, le 21 mai 2010, en compétition officielle au Festival de Cannes.
Alors que cette réalisation que les spécialistes présentent comme une œuvre, qui a des chances certaines d'être primée, subit tous les outrages médiatiques de la part des nostalgiques de l'Algérie française et se trouve par conséquent au cœur d'une polémique invraisemblable parce qu'elle évoque les massacres des Algériens du 8 mai 1945 commis par l'armée française, on reste impassible au Bd des Martyrs comme si cette production cinématographique nous est complètement étrangère. On aurait aimé que l'on fasse du bruit autour de cette histoire, que le réalisateur vienne s'exprimer devant les siens, mais rien, silence total. Encore une… histoire à mettre sous le voile alors que l'Unique a toujours été au rendez-vous pour sacraliser, dans l'optique algérienne, les événements historiques et douloureux qui avaient endeuillé Sétif, Guelma et Kherrata. C'est une parenthèse qui a son importance, car elle prouve que notre télé, castrée sur le plan des initiatives, n'use de la politique que lorsque celle-ci sert les intérêts de ceux qui la téléguident. Que dire alors des faits historiques qui peuvent remuer beaucoup de choses ?


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