Le journaliste Said Boudour a été mis, aujourd'hui, en liberté provisoire suite à sa présentation devant le procureur près le tribunal d'Oran, selon l'avocat Farid Khemisti. Le journaliste, arrêté hier, est accusé de « chantage », « atteinte au moral de l'armée » et « incitation au boycott des élections ». Membre du bureau des droits de l'homme à Oran et membre du comité anti-répression, Saïd Boudour a été placé en garde à vue, hier dimanche, où il a subi un interrogatoire de plusieurs heures au siège de la sûreté de wilaya d'Oran, selon la section de la LADDH d'Oran. Il a été autorisé le soir de contacter sa famille pour les informer qu'il sera présenté ce lundi devant le juge du tribunal d'Oran. Dès la matinée de ce lundi, un rassemblement de soutien au journaliste a été tenu devant le tribunal sis cité Djamel par des dizaines de citoyens et de journalistes pour revendiquer la sa libération et réclamer en scandant « une opresse libre, justice indépendante ». Il est à rappeler que Saïd Boudour a été convoqué par la police dans la semaine du 20 septembre, selon un communiqué publié dans la page de la LADDH et signé par son président en date du 26 septembre dernier. Le journaliste Boudour avait fait l'objet d'une poursuite judiciaire par le tribunal de Sidi M'Hamed en juin 2018 après avoir diffusé des informations relatives à l'affaire des 701 kilogrammes de cocaïne saisis à Oran.