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Le durcissement est contre-productif
Publié dans El Watan le 17 - 09 - 2020

A un mois et demi d'un rendez-vous électoral qu'elles jugent déterminant, les autorités politiques se tirent une balle dans le pied. Si la clémence avait prévalu à l'égard du journaliste Khaled Drareni, cas emblématique, le pouvoir aurait engrangé quelques dividendes bien utiles.
Ce manque de tolérance qui s'observe, au demeurant, à l'égard de tous les détenus politiques, qu'ils soient journalistes, activistes ou opposants politiques est contre-productif. A la veille du référendum sur la nouvelle Constitution, il aurait été bien judicieux pour le pouvoir de lancer une vaste politique d'apaisement. Une hypothèse partagée par nombre d'observateurs explique cela : au sein du pouvoir, les partisans du tout-répressif toujours actifs, bien que beaucoup d'entre eux ont été éliminés ces derniers temps. Ils seraient disséminés un peu partout, notamment au sein des services de sécurité et dans l'appareil judiciaire.
Ils puisent leur culture dans les mœurs de l'ancien système, vis-à-vis duquel ils cultivent de la nostalgie, si ce n'est encore des intérêts. Les relais de la îssaba (la bande) bouteflikienne sont encore bien présents dans les arcanes de la décision. Ils tentent surtout d'influencer la présidence de la République et de la détourner de nombre de ses intentions politiques, plus particulièrement son projet phare de «tendre la main» au hirak. Celui-ci a été leur cible privilégiée dès le départ, du fait qu'il est porteur d'un projet révolutionnaire.
La répression n'a pas arrêté de s'abattre sur les manifestants et les activistes, s'exacerbant après le décès du chef d'état-major, Gaïd Salah. Elle visait à priver le nouveau chef de l'Etat d'une base sociale unique dans l'histoire contemporaine de l'Algérie pour un président de la République, plusieurs millions d'Algériens enthousiastes, motivés, de tout âge et de toutes les catégories sociales.
Le hirak n'a manifesté, à son lancement, aucune hostilité de masse envers la personne de Abdelmadjid Tebboune, mais il revendiquait par contre la poursuite du démantèlement du système construit par Bouteflika, accompagnée de la mise en place de réformes profondes dans le sens de la démocratisation et du développement du pays. Aujourd'hui, le hirak constate que rien n'a encore été fait en ce sens, que le durcissement à son égard ne s'arrête pas et que l'avenir est des plus incertains pour la santé politique et économique du pays. Est-il trop tard pour rectifier le tir ? La fracture est-elle consommée ? L'Algérie se dirige-t-elle vers le désordre ?
En politique, il n'y a rien d'irréversible. Les hautes autorités du pays ont encore la possibilité, dans la dynamique de la réforme constitutionnelle, de s'ouvrir à la société et le hirak, qui incarne le mieux ses valeurs et ses aspirations. Avec l'engagement majeur que plus jamais il n'y aura de détenus d'opinion dans les geôles de la République. Et qu'aucun Algérien ne sera privé de ses libertés fondamentales.


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