Le dépôt d'ordures, créé au milieu de terres agricoles, menace, depuis quatre ans, la faune, la flore, les ressources hydriques et les riverains sur plusieurs kilomètres à la ronde. Les abords et les fermes bordant le CW21 reliant Amizour à El Kseur ressemblent de plus en plus à une zone de non-droit. Traverser ce tronçon de route devient un supplice pour les automobilistes qui doivent traverser un panache de nuage toxique et puant. L'odeur, la fumée et parfois des sacs de plastique traversent des kilomètres, portés par le vent qui vient les déposer sur des hectares de champs cultivés et jusqu'à dans les agglomérations. Des habitants de Boukhalfa, un des plus grands villages d'Amizour en termes du nombre de la population, attestent eux aussi «qu'il n'est pas rare où l'on sente ces odeurs qui émanent de la décharge sauvage d'Amizour, distante de 500 m à vol d'oiseau des premières maisons». Les gaz toxiques, dont le composé principal est «le méthane, puissant gaz à effet de serre, signalé 24 fois supérieur à celui du dioxyde de carbone, se trouvent aggravés du fait que la décharge brûle par auto-combustion en permanence ; les odeurs pestilentielles empoisonnent non seulement l'atmosphère, mais aussi ces incendies répandent dans l'air les particules fines résidus des matières de toute nature en combustion (plastique, bois, cartons, déchets hospitaliers, etc.) sur les cultures environnantes ; sources d'allergies pulmonaires pour les populations activant à proximité de cette décharge pouvant se traduire à court délais par des maladies invalidantes», constatent les membres de l'association Talsa qui s'est intéressée, dans un rapport, au devenir de la ferme pilote d'Amizour, qui a été tronquée de 12 heures par l'APC d'Amizour il y a près de 4 ans, pour y installer une décharge d'ordures. Lire la suite de l'article dans l'édition papier Advertisements