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Attrait et attraction nocturnes
Oran. Boulevard Front de mer
Publié dans El Watan le 24 - 08 - 2005

Quoi qu'en disent les irréductibles qui trouvent « ringard » le fait de se promener sur le boulevard Front de mer, cette partie de la ville d'Oran représente en été, notamment le soir, l'attraction principale des résidents mais aussi des touristes. Par touristes, il faut cependant comprendre les visiteurs nationaux et, dans une moindre mesure, les émigrés. Le Front de mer est, en effet, l'image d'Epinal de la cité de Sidi El Houari qui est renvoyée partout en Algérie et même dans le monde.
Comment alors ne pas succomber à la tentation d'une longue promenade sur les rebords de cette énorme terrasse, étalée entre le lycée Lotfi et le théâtre de Verdure et qui donne sur le port commercial ainsi que sur la Pêcherie. Cette structure est, en revanche, tenue suffisamment à distance pour éviter les désagréments liés à l'activité portuaire. Dès que les rayons de soleil commencent à fléchir dans le ciel, ce sont des milliers de personnes qui se déversent sur ce boulevard, un ouvrage d'art d'une rare beauté jonché de palmiers et offrant, de par sa hauteur, une vue imprenable sur le grand large. Les baladeurs trouvent là calme et quiétude mais aussi la fraîcheur de la brise marine. Cette année, les autorités ont même décidé de fermer cette voie à la circulation le week-end et durant toute la soirée. Mieux encore, des autorisations, pour une dizaine de petits commerces, ont été délivrées. « J'ai eu mon autorisation à titre gratuit pour le mois d'août uniquement », atteste Mohamed qui vend des petits objets de décoration. Dispersés tout le long du parcours, ces petits commerçants offrent des commodités aux passants qui peuvent ainsi trouver à leur disposition des produits de consommation courante, des objets décoratifs, des sacs de plage et autres jouets pour enfants. « Maman, on va au Front de mer ? », demande avec insistance un enfant dont l'âge ne dépasserait pas 5 ans sur la rue Khemisti, la parallèle située à seulement quelques mètres de la barrière qui délimite la ville. « Oui, on y va », rétorque la mère qui ne peut refuser une telle sollicitation. La nuit n'est pas encore tombée et le boulevard est déjà grouillant de monde en ce début de semaine. Ce déambulement incessant se poursuivra jusqu'à une heure tardive de la nuit. Ceux qui rejoignent leur domicile, après quelques longs va-et-vient sur le boulevard ou une pause dans l'une des innombrables crémeries qui agrémentent le parcours, seront remplacés par d'autres qui viendront de Saint-Pierre, de la rue Mostaganem, de Adda Benouada (ex-Plateau Saint-Michel), de Mdina Djdida et de plus loin encore. Les deux crémeries du square Port-Saïd ne désemplissent pas. Prendre une glace le soir, après une journée passée à la plage pour les plus chanceux ou tout simplement à la maison pour beaucoup d'autres, est un plaisir qui vaut son pesant d'or. Le prix des glaces, soigneusement préparées, peut, en effet, grimper jusqu'à quelques centaines de dinars. A moins de préférer se contenter des simples cornets disponibles chez Nacim, l'un des plus anciens qui, à coup de décibels sortant de ses grosses enceintes sait obliger les estivants nocturnes à effectuer des haltes chez lui. Les deux crémeries du Front de mer, aménagées en plein air - qui ne manquent déjà pas d'attrait - sont également chargées d'histoire. Il y a, près de sept ans, un panel onusien dirigé par l'ancien président portugais Mario Soares, en compagnie de la femme politique française Simone Veil, faisant également partie de la délégation, s'est attablé dans ces lieux. L'événement était de taille, car il devait permettre à l'Algérie, alors en pleine lutte antiterroriste et coupée du monde, de montrer que sa situation n'était pas aussi dégradée qu'on le pensait à l'étranger. Plus près de nous, le monument érigé sur le Front de mer, à l'extrémité de l'avenue Loubet, a été couvert des drapeaux algérien et français pour accueillir les présidents des deux pays en visite à Oran, contribuant ainsi à sceller le projet de l'accord d'amitié, prévu entre les deux nations. La barrière qui cerne le monument contribue aujourd'hui à sceller d'autres relations. « En regardant bien, vous constaterez que ce côté-là est squatté exclusivement par des garçons », remarque un riverain qui atteste que cette partie du Front de mer est réservée aux « prétendants ». « En général, les familles immigrées préfèrent marier leur fille à un garçon du pays, car elles pensent que cela leur permettra de faire perpétuer les valeurs auxquelles elles tiennent », explique notre interlocuteur qui atteste que plusieurs projets de mariage ont été initiés ici. Un endroit idéal pour les rencontres, et il suffit parfois de quelques mots échangés pour que l'espoir d'une relation durable se concrétise l'année suivante. En cette période, comme pour beaucoup vacanciers nationaux, c'est déjà la période des retours et, cette nuit, on peut apercevoir à partir d'ici le Transmediterranea, un des paquebots, qui quitte le port d'Oran vers Alicante ou Marseille, emportant peut-être avec lui les promesses d'un mariage à venir.

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