Censée être un ensemble urbain moderne, érigé il plus de deux décennies, la cité des 1100 logements à Zouaghi demeure très difficile d'accès. Les routes sont toutes défoncées, obligeant piétons, comme automobilistes, à slalomer, les premiers pour éviter de tomber dans des flaques d'eau, et les deuxièmes pour épargner le véhicule. Ces chaussées ont connu des bitumages de fortune, effectués, disent les riverains par des entrepreneurs sans conscience, sinon comment expliquer aujourd'hui que des pans entiers de goudron se détachent, formant d'immenses fosses qui se remplissent d'eaux pluviales ? Et comme la pluie n'a pas manqué cette année, ce qui restait encore de route s'est définitivement transformé en piste, précipitant la ruralisation de la cité. Les 500 logements, notamment, voient leur environnement se dégrader à vue d'œil, avec de larges espaces embourbés. De la boue, et encore de la boue, partout, qui a même obstrué les avaloirs et autres regards d'évacuation des eaux pluviales. A quand une prise en charge sérieuse de cette cité, laquelle, rappelons-le, fait actuellement l'objet d'une réfection des trottoirs ? Les routes sont-elles comprises dans ce programme ? se demandent beaucoup d'habitants.