Messaoud Chettih a gardé intact son dévouement pour Sider, même après l'avoir quittée. Plusieurs fois, il a ouvertement montré les signes de son attachement à cette entreprise et ses filiales. Pour preuve, si leur entreprise a pu décrocher, en 2003, le non-négligeable marché Algérie Telécom (AT), c'est bien grâce à lui, reconnaissent plusieurs cadres et agents de la SGS Annaba, filiale du groupe Sider qui détient 30% des actions du complexe ArcelorMittal Algérie. En sa qualité de PDG d'AT, M. Chettih a eu à intervenir en faveur de la SGS pour qu'elle puisse s'assurer une place dans un marché sur lequel pas moins d'une quarantaine d'intervenants se livrent une rude bataille. Et c'était également pour lui permettre de trouver une alternative à ses parts de marché perdues dans le segment convoyage de fonds, où le leader actuel n'est autre que Amnal, (fruit de l'association des six banques publiques BDL, CNEP, CPA, BNA, BADR et BEA aux deux compagnies d'assurance CAAR et CAAT). Avec ce marché d'AT et celui ArcelorMittal, la SGS occupe aujourd'hui la deuxième marche du podium derrière Amnal, que ce soit en termes de présence sur les sites, d'effectifs ou de chiffre d'affaires : 25 wilayas, plus de 2100 travailleurs, dont 700 agents en poste à AT et un chiffre d'affaires mensuel de 60 millions de dinars. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, tiennent à souligner les mêmes cadres et agents, la sécurité extérieure (clôtures entre autres) du complexe pétrochimique Fertial est assurée par une société de gardiennage privée, alors que 20% des actions de la SGS Annaba reviennent au groupe Asmidal qui détient également 34% de parts du capital de la société algéro-espagnole (Fertial). Le même paradoxe a été vécu en 2002, mais cette fois-ci avec ArcelorMittal. En effet, le contrat liant la SGS au complexe sidérurgique a été unilatéralement rompu pendant plus de trois mois sur décision du premier responsable de la sécurité de l'époque. Le marché a été accordé à une société privée qui a dû se retirer, car n'étant pas assez outillée pour assurer la sécurité d'une entreprise de la dimension d'ArcelorMittal. Pour la SGS, cette rupture de contrat s'était traduite par de lourdes pertes s'élevant à plus de 40 millions de dinars, induites par les indemnisations versées aux personnels remerciés. Pourtant, le groupe Sider, propriétaire des 30% d'actions de l'usine d'El Hadja,r est l'actionnaire majoritaire à la SGS avec 60% de parts du capital.