La réalisatrice algérienne, Fatima Sissani, a décroché le Grand prix de la 5e édition du Festival international du film amazigh Issni N'Ourgh, qui s'est clôturé, dimanche, dans la ville d'Agadir, au Maroc. Agadir (Maroc) De notre envoyé spécial Elle s'est distinguée avec son documentaire intitulé La langue de Zahra, un long métrage de 93 minutes qui a été tourné en France et dans les villages d'Iferhounène, en Kabylie, avec les images magnifiques d'Azrou n'Thour, un endroit féerique perché sur les hauteurs des majestueux monts du Djurdjura. «Nous avons opté pour le produit de Fatima Sissani, car il a réussi à évoquer le problème de la transmission de la richesse culturelle. Il symbolise le problème des minorités», a précisé le président du jury, Gazut André, qui a décerné également l'autre Premier prix de la même édition au Marocain Ameur Chergui pour son film Les murmures des cimes. Pour sa part, le Français Christian Lorre, avec son documentaire Izenzarène. Des mots comme des armes, a obtenu le Prix du jury. Notons que le Prix national de la culture amazighe que décerne, chaque année, l'Institut royal de la culture amazighe (Ircam) n'a pas été attribué. Cette décision a suscité le mécontentement des participants. Mme Noura El Azrak, représentante de l'Ircam a souligné que «tous les produits en lice ne peuvent pas prétendre s'adjuger le trophée en question, puisqu'ils n'ont pas été réalisés en 2010, conformément au règlement intérieur de ce concours. Toutefois, les films de 2011 peuvent participer au concours l'année prochaine». De son côté Rachid Bouksim, directeur du Finfa, a déclaré que «l'attribution de ce prix n'est pas du ressort des organisateurs du festival». Il est utile de noter que tous les films projetés, lors du Finfa, seront diffusés prochainement par la chaîne de télévision amazighe du Maroc, a indiqué Mohamed Mamane, directeur de ce média. «Le cinéma est le cœur palpitant de la télévision. L'organisation de ce festival est une initiative qui permet notamment aux jeunes réalisateurs de s'affirmer», a-t-il ajouté. «Cette édition coïncide avec un événement important dans notre pays. Il s'agit de l'officialisation de la langue amazighe dans la nouvelle Constitution», a déclaré El Hafdhi Brahim, président de la région de Sousse. Le représentant du Festival du film amazigh d'Algérie, Hamid Rebahi, a précisé : «Nous avons constaté que le Finfa progresse d'une année à une autre. Je tiens à saluer la révolution libyenne. Les Amazighs d'Algérie ont bien accueilli ce sursaut.»