Comparé à ses voisins Tunisien et Marocain, l'Algérie est l'unique pays à être encore dépendant des importations en poudre de lait. Le président du comité interprofessionnel du lait, M.Mahmoud Benchakour a indiqué ce lundi sur les ondes de la radio que la production nationale de lait est passé de 1 200 000 litres il y a trois ans à un peu plus de 800 000 000 de litres actuellement. Cette augmentation s'explique selon l'intervenant par la mise en place de la politique d'intégration du lait cru dans la production nationale et par les différentes aides octroyées par l'Etat aux éleveurs et aux collecteurs de lait. Dans le cadre de ces encouragements un programme de développement des cultures fourragères sera mis en place et devra donner des résultats au niveau de la production laitière. Le comité plaide pour la révision de la prime d'irrigation à au moins 60 000 Da l'hectare au lieu des 6000 Da actuellement accordés. «Nous sommes entrain de demander au niveau de la filière qu'il y ait un soutien beaucoup plus important pour les productions fourragères», dit il avant de préciser plus loin qu'«il faut absolument produire du fourrage à partir de l'irrigation mais le système hydrique actuel ne le permet pas». Selon M.Benchakour il est plus rentable pour l'Algérie de consacrer les quelques 800 millions de dollars destinés annuellement à l'importation de la poudre de lait au soutien de la production nationale. Le pari actuel des quelques 23000 à 25 000 éleveurs recensés au niveau national est d'élever la production de 4500 litres/an/ vache à entre 6000 à 7000 litres.