Depuis sa création en 2006, l'association Ikhoulef des enfants victimes de la séparation conjugale s'emploie avec plus de panache que de moyens, à extraire de la souffrance des enfants en majorité dans un état psychologique des plus fragiles. Par la seule grâce du mécénat, cette jeune association activant dans toute la région d'Akbou, assure un suivi psychologique et un accompagnement juridique au profit d'un assez grand nombre de cas. «Actuellement nous disposons de pas moins de 150 dossiers d'enfants en difficulté et dont nous nous efforçons de protéger les droits, en effectuant, entre autres auprès des parents, un travail sur les conséquences néfastes du divorce sur la vie de leur progéniture», explique Mr Djerrah Zaidi, le président de l'association. En sus de l'action de ses adhérents, l'association s'appuie sur le concours également bénévole d'une équipe pluridisciplinaire, composée de juristes, d'avocats et autres psychologues. Mr Zaidi nous confie que principalement l'association se pose en médiateur entre les deux parents divorcés, en quête d'un improbable compromis. Une mission ardue, les enfants se retrouvant, à leur corps défendant, ballottés entre les deux géniteurs, l'un incriminant l'autre. A plus grande échelle, des campagnes épisodiques de sensibilisation et d'information sont initiées par Ikhoulef, nous confie M. Djerrah. Des actions qui ciblent essentiellement le milieu scolaire. L'objectif plus global étant de voler au secours des enfants en détresse psycho affective. Par le truchement d'une méthodologie adaptée, on escompte ainsi, endiguer autant que faire se peut, le risque du ratage scolaire induit.Plusieurs rencontres-débats ont été, par ailleurs, initiées au cours de ces derniers mois par les animateurs de l'association. Les thématiques traitées ont été centrées sur la maltraitance chez l'enfant. «Contrairement à une idée reçue, la maltraitance ne se limite pas aux seuls sévices corporels. Exploiter un enfant, le priver d'affection, de soins ou d'éducation, sont toutes, des formes de maltraitance, aux conséquences fatalement fâcheuses pour la santé de l'enfant», explique une psychologue scolaire d'Akbou.