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Bir d'eau ou l'histoire déjà lue d'une rue d'Alger
10es rencontres cinématographiques de Béjaïa
Publié dans El Watan le 12 - 06 - 2012

Bir d'eau, un walk-movie de Djamil Beloucif, raconte, sans grande conviction, le vécu d'une rue d'Alger.
Béjaïa.
De notre envoyé spécial
Bir d'eau serait l'appellation «arabisée» de Burdeau, le nom de la célèbre rue montante entre Didouche Mourad et Télemly à Alger, dénommée depuis Ahmed et Boualem Khelfi. Cette rue est actuellement l'adresse d'un restaurant de renom et d'un quotidien national, El Djazaïr News. Durant 77 minutes, Djamil Loucif, qui vit actuellement en Suisse, a tenté de recomposer les souvenirs d'une rue qui a connue enfant. Ce natif du boulevard Mohammed V a réalisé Bir d'eau, une fiction qui prend l'allure d'un documentaire, présenté dimanche soir à la cinémathèque de Béjaïa à la faveur des dixièmes rencontres cinématographiques de la ville. Djamil Loucif a fait balader sa caméra posée sur l'épaule descendant du haut Télemly pour aboutir rue ex-Burdeau et enfin «sortir» sur la bruyante rue Didouche Mourad.
Cela s'appelle un walk-movie, un film réalisé en marchant. Il est entendu que le road-movie est un film qui se déroule le long d'une route. Djamil Loucif tente de raconter la ville à travers les petites histoires de personnes rencontrées en cours de chemin. L'espit de «la houma» n'est pas loin.
Il y a là des enfants intrigués par «la caméra», un homme âgé qui se plaint de la bureaucratie liée au passeport biométrique, un urbaniste qui critique la célèbre anarchie architecturale à Alger, un jeune qui veut partir pour trouver le bonheur ailleurs, des gens qui évoquent le suicide, un facteur-poète, une femme qui ne veut pas être filmée, un fille en hidjab qui s'interroge sur l'intérêt de capter les images, un chômeur qui promet de prendre une seconde bière caché derrière un mur, des voisins qui ironisent sur le pet et la paix... Tout cela c'est de la fiction ! Et tout cela est présenté comme du réel. Un docu-fiction ? Non.
Une fiction ? «Oui», répond le producteur Karim Khiari. «Djamil Loucif s'est inspiré des anecdotes et des souvenirs d'enfance pour parler de la ville, de son ancien quartier», a-t-il précisé, lors d'un débat hier à la cafeteria du théâtre régional Abdelmalek
Bouguermouh. Karim Moussaoui, qui apparaît dans le film de Djamil Loucif, est convaincu de l'existence d'un scénario. «Djamil a écrit le scénario et mis les acteurs en situation», a-t-il dit. Pourtant, rien n'indique qu'un scénario a été écrit quelque part. On a comme l'impression que le réalisateur a eu des difficultés avec les gens en réel et qu'il a remplacé cette contrainte par «la fiction». Et à ce niveau, Djamil Beloucif est entré dans le terrain boueux du déjà-dit, déjà-vu, déjà-entendu. Le malaise, le chômage, la bureaucratie, la harga, et puis quoi de neuf sous le ciel d'Alger ?
Le film se termine, comme il a commencé, dans les décors ! On retient juste cette tentative assez sympathique de vouloir faire passer la fiction pour de la réalité. Un exercice à la mode qui obéit à la nouvelle dictature du reality-show. «Il y a tellement d'histoires racontées dans les rues algériennes. Djamil Loucif a fait le choix de reproduire cela par la fiction. C'est un choix, un style, une belle expérience», a soutenu Karim Khiari, qui est également réalisateur. Pour réaliser Bir d'eau, Djamil Beloucif aura parcouru 700 m et évité de tourner devant un commissariat. Pour exprimer cela, la caméra, maintenue allumée, a été «jetée» dans le sac. Il est vrai qu'à Alger et dans toutes les villes algériennes, les policiers en tenue ou en civil, ceux qui ont l'œil sur tout, réagissent dès qu'ils «détectent» une caméra en train de tourner.
En Algérie, aucune image ne peut être prise en extérieur si les appareils sécuritaires ne donnent pas leur «autorisation»…
Cette crainte obsessionnelle de l'image est un domaine à explorer. Quatre courts métrages ont été projetés hier M. Khobbi fi Kobba de Leyla Bouzid, A ton vieux cul de nègre d'Aurélien Bodineaux, Un monde sans femmes de Guillaume Brac, Banc public de Djamel Allam et Fais croquer de Yassine Qnia. A été présenté au public, Vibrations, un documentaire de la Tunisienne Farah Khadar. En soirée, les longs métrages Wesh wesh de Rabah Ameur-Zaimèche et Rue des cités de Hakim Zouhani et Carine May ont été projetés. Nous y reviendrons dans nos prochaines éditions.


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