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Arrêt des privatisations : que de temps et d'argent perdus
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Publié dans El Watan le 09 - 07 - 2012

L'arrêt du processus de privatisation des entreprises publiques économiques au moyen d'un simple article de la loi de finances complémentaire pour l'année 2009 au moment où il fallait au contraire l'accélérer ne serait-ce que pour désengager l'Etat des ruineux et inutiles assainissements financiers qui avaient déjà englouti pas moins de 35 milliards de dollars en l'espace de vingt années, a ramené l'économie algérienne dans l'état qui fut le sien au milieu des années 1980, juste avant que la crise économique ne mette en évidence sa non-viabilité.
Les réformes qui seront entreprises en grande partie sur injonction du FMI insisteront sur la nécessité vitale de désengager l'Etat de la gestion de la sphère économique marchande pour s'occuper des fonctions de régulation et de contrôle. Si les pouvoirs publics algériens se sont effectivement pliés aux directives du FMI tant que ce dernier détenait le cordon de la bourse du pays très affaibli par la crise financière, ils ont par contre constamment rechigné à privatiser les entreprises publiques, sans doute parce qu'elles ont longtemps constitué pour eux un motif de fierté. C'est grâce à elles qu'ils ont édifié, approvisionné le pays, créé des emplois, distribué des rentes et fait du social.
Le discours politique a longtemps loué le secteur public présenté comme l'épine dorsale de l'économie algérienne et le fer de lance du développement. C'est sans doute pourquoi les autorités algériennes n'ont jamais fait montre d'une ferme volonté d'aller vite et résolument en matière de privatisation. On perçoit une certaine «honte» à devoir appliquer ce type de réforme qui sera du reste abandonnée dès le retour de l'embellie financière. Si le discours officiel semblait favorable aux privatisations durant la décennie qui a suivi l'accord avec le FMI de 1995, il a en réalité constamment été contredit par la réalité du terrain. En effet, l'excès de procédures, la multiplicité des intervenants, les fréquentes interférences du politique ont toujours fait que les transferts de propriété n'aboutissent qu'au terme de longues années lorsqu'elles ne sont pas carrément stoppées par ordre d'une haute instance politique.
L'ouverture de capital ou la cession de banques et grandes entreprises comme le CPA, la BDL, l'ENIE, ENIEM, SNVI, ENGI et autres figuraient, on s'en souvient, dans les programmes de privatisation datant, pour certains, de la fin des années 90, sans jamais aboutir. A peine 400 unités économiques sur les 1200 entités éligibles à la privatisation ont pu être cédées en l'espace de 10 ans, soit à peine 10 unités par an.
Manque de transparence
Les pouvoirs publics expliquent ces maigres résultats par le double souci de concrétiser les privatisations avec le maximum possible de transparence et de rentabilité, mais l'argumentaire paraît peu convainquant au regard de l'importance du temps et de l'argent perdus. Bon nombre de chefs d'entreprise qui se sont portés candidats à certaines adjudications d'entreprises et certaines organisations internationales considèrent que tel que conduit, le processus de privatisation ne pouvait que conduire à l'échec sans pour autant être transparent et efficace. Les autorités politiques pouvant faire valoir à tous moments des éléments qu'eux seuls maîtrisent (évaluation du patrimoine de l'entreprise mise en adjudication, prix minimum de cession, etc.), les entreprises ne sont, en effet, pas sûres d'être cédées aux mieux disant, mais à ceux qui conviennent aux décideurs.
Autant de faits qui prouvent que le processus de privatisation était fortement dépendant des cercles d'influences qui peuvent à tous moments arrêter un transfert de propriété, lorsque l'acquéreur pressenti ne leur convient pas, ou l'orienter au profit d'un repreneur de leur choix. Contrairement à ce qui est souvent affirmé, ce ne sont pas des SGP que proviennent les interférences et les brouillages dans les mises en adjudication d'entreprises. Les SGP n'ont jamais été habilitées à effectuer de leur propre chef des transferts de propriété. Elles n'étaient en réalité autorisées qu'à négocier avec les éventuels candidats aux privatisations les meilleures offres possibles, lesquelles offres sont transmises aux instances officielles de décision que sont le ministère de l'industrie et le CPE, tout en étant bien conscient que la décision de privatiser en faveur de l'un ou de l'autre, peut se prendre à des niveaux hiérarchiques encore plus élevés.
Interférences politiques
C'est évidemment au niveau de l'absence de volonté politique, exacerbée par un manque criant de consensus concernant les repreneurs potentiels d'entreprises privatisables qu'il faut chercher les véritables causes de la lenteur à privatiser. On a ainsi pu observer que c'est durant les toutes premières années de la réforme économique que furent privatisées sous diverses formes et dans la discrétion environ 1200 entreprises publiques locales. Les matériels, notamment de bâtiment et de travaux publics acquis à la faveur de la mise en vente de leurs actifs, ont équipé les premières entreprises privées algériennes de BTP qui aujourd'hui réalisent plus de 80% des programmes d'habitat lancé par le gouvernement. Ces privatisation se sont faites sans encadrement législatif, les lois et ordonnances portant privatisation étant venues bien après.
Le FMI en était l'instigateur, au même titre que pour les ventes d'actifs effectuées dans le cadre des dissolutions d'entreprises publiques économiques insolvables mises en œuvre en application du programme triennal d'ajustements structurels contracté avec le FMI, en 1995. La dissolution d'une centaine de grandes entreprises publiques durant les années 97 et 98, a donné lieu à une immense braderie d'équipements de production et de biens immobiliers qui ont considérablement boosté les entreprises privées en activité. C'est dire combien la volonté politique aurait pu influer positivement sur la privatisation, si elle avait réellement existé ! Aller plus vite en matière de privatisations est pourtant une exigence économique et commerciale, car la valeur des entreprises se mesure essentiellement à l'importance de leurs marchés et dans ce domaine les données peuvent changer radicalement d'une année à l'autre.
Une usine de textile qu'il était, par exemple, intéressant de mettre en vente il y a quelques années, ne rapportera pas grand-chose aujourd'hui, en raison de la concurrence exercée par les produits asiatiques. A l'évidence, les acquéreurs ne se bousculeront pas au portillon. La concurrence internationale est appelée, ouverture économique oblige, à ravir des parts de marché encore plus importantes à de nombreuses autres entreprises éligibles à la privatisation, réduisant d'autant leur valeur économique et par conséquent leurs chances de trouver acquéreurs à des prix convenables.


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