Après la gestion chaotique des dernières intempéries et l'incapacité des élus communaux à faire face à une situation pourtant prévisible, les autorités locales ont décidé de prendre les choses en main pour s'éviter toute «mauvaise surprise». Désormais, la campagne préventive enclenchée il y a quelques jours seulement, devra, en principe, permettre de parer à toute éventualité et préparer l'assise d'une prise en charge du problème récurrent des inondations dans la ville de Skikda. L'on apprend ainsi que la cellule mise en place à cet effet a pour mission de cibler les points noirs et d'entamer les travaux et les interventions sur les réseaux d'assainissement et des eaux pluviales. La ville, selon des sources proches de la commission, a ainsi été scindée en quatre zones distinctes affectées à quatre intervenants: l'office national d'assainissement (ONA), Cleansky, les services techniques de la commune et l'ensemble des directions et autres entreprises pouvant intervenir avec leurs moyens humains ou matériels. Pour l'ONA, le souci principal est d'éviter les retombées des coupures d'électricité qui nuisent considérablement aux opérations de pompage des eaux lors des intempéries. A cet effet, l'office, en plus de l'acquisition de nouvelles pompes pour la station de relevage de Merj Eddib, a décidé d'équiper ladite station de groupes électrogènes. «L'état du réseau d'assainissement de la zone basse de Skikda est sous-dimensionné, il faut le savoir, néanmoins, cela ne nous a pas empêché d'intervenir lors des dernières intempéries. Qu'on sache tout de même que pour les deux seules journées du 24 et du 25 août, nous comptabilisons 330 interventions pour la seule ville de Skikda. Nous avons déployé une centaine de camions en plus du soutien de la direction régionale de Constantine qui nous a alloué deux camions de 20 m3 chacun. Néanmoins, il faute reconnaître le caractère exceptionnel des dernières averses et aussi de beaucoup d'autres vecteurs externes qui ont compliqué les choses», explique un employé de l'ONA. Ce dernier se fera également un point d'honneur de faire part d'une étude de réhabilitation et d'extension du réseau d'assainissement qui est actuellement en cours ainsi que de l'engagement de l'office d'une étude spécifique pour la cité de Merj Eddib. Pour en revenir à la chaâba de Merj Eddib, notre interlocuteur fera remarquer qu'elle ne fait pas partie des prérogatives de l'ONA, mais de celles de l'APC. «L'office a pour mission essentielle de s'occuper des eaux usées et non des eaux pluviales, même si nous apportons toujours notre concours à l'APC», précise-t-il. Pour l'avenir, il estime que la création de la commission est déjà un gage d'espoir, en attendant la concrétisation des opérations d'envergures qui auront à sécuriser définitivement la ville.