S'il veut devenir président de la République en 2009, Bouguerra Soltani, président du MSP, ne convoite pas la chefferie du gouvernement. Intervenant lors de l'ouverture de la deuxième session printanière du parti sur la formation politique, M. Soltani, qui continue à évoluer en tant que ministre d'Etat sans portefeuille au sein du gouvernement, revient sur le rôle du MSP dans « la promotion de la pratique démocratique » en Algérie. Devant un parterre composé notamment de Mouloud Hamrouche, ancien chef de gouvernement, le secrétaire général du parti islamique indonésien et le représentant du parti travailliste de la Turquie, M. Soltani trouve qu'en Algérie, il y a plutôt « un multipartisme horizontal et superficiel ». Il trouve que « l'alternance pacifique au pouvoir et le respect des résultats des élections sont encore loin de la pratique politique », souhaitant une alternance à l'occidentale. « Deux mandats et c'est fini. On laisse la place aux autres », lâche-t-il. Le premier chef du MSP dénonce, « la violence d'ordre administratif » qui fait que « des partis quasi-inexistants sur la scène politique obtiennent des bons points lors des échéances électorales ». M. Soltani évite de citer ces partis. M. Soltani critique implicitement le FFS disant « que le socialisme n'a pas été accepté par le peuple ». Le président du conseil politique du parti, Abdelmadjid Menasra, estime qu'il ne peut y avoir de démocratie « sans la présence d'un courant islamique et le respect des résultats des électoraux ». Regrettant l'absence d'une véritable compétition politique, M. Menasra a demandé également l'ouverture du champ audiovisuel, qui « reste prison de l'Unique ». Le MSP ressemble de près au parti islamique indonésien. Intervenant, le secrétaire général de cette formation a indiqué que son parti, depuis qu'il a rejoint le gouvernement, a perdu de sa « popularité »