Jamais au cours de l'histoire de la région, on n'a assisté à une telle hausse de la viande blanche. En effet, depuis quelques jours le kilogramme de poulet est vendu à 280 DA. Est-ce dû à une spéculation effrénée de la part des éléveurs et autres intermédiaires ou est-ce à cause de la sécheresse qui a provoqué une baisse de l'approvisionnement de la nourriture pour volaille ? En tout état de cause, on ne s'explique pas la flamblée des prix du poulet et de la dinde. Les bouchers de la ville de Meskiana, devant cette situation peu coutumière, ont réduit de moitié leurs commandes, vu que la clientèle s'en est trouvée réduite, échaudée qu'elle était par des prix prohibitifs, qui donnent le tournis. Même le prix du mouton a connu une hausse vertigineuse, puisque le kilo dépasse les 600 DA. Voilà qui favorise l'abattage clandestin dont le pauvre client fait parfois les frais. Contrairement à toutes les grandes daïras qui disposent de marchés, la ville de Meskiana souffre du manque de tels espaces, prompts à instaurer un climat de libre et loyale concurrence. L'absence d'un marché couvert pénalise grandement la population et l'expose à faire les frais d'une spéculation honteuse.