Le ministre de l'Enseignement supérieur, Rachid Harraoubia, a rencontré, hier, une délégation du Conseil national de l'enseignement supérieur (CNES, syndicat des enseignants). Cette rencontre, qui intervient quelques jours après une première entrevue, a réuni les mêmes interlocuteurs, à savoir le coordinateur national du syndicat, Ali Boukaroura, et les membres du bureau national. Dans une conférence de presse qu'il a animée à l'issue de le rencontre, le ministre a évoqué la volonté de son département à répondre « favorablement » aux doléances du CNES. Entre autres, une revalorisation sectorielle des salaires qui viendra en appoint à celle prévue par la tripartite, dont les assises sont prévues au courant de cet été. Dans le même ordre d'idées, Rachid Harraoubia a invité le CNES à s'impliquer, dès à présent, dans l'élaboration de l'avant-projet du statut spécifique à l'enseignant du supérieur. Les discussions sur le statut général de la Fonction publique sont prévues pour la fin juin ou début juillet. Abordant le logement, le ministre a indiqué que cette question sera définitivement réglée. Il faut entendre par là que le logement est désormais un droit acquis pour tout enseignant qui est dans le besoin. Il appellera, par ailleurs, à la « sagesse » et au « sens de responsabilité » des enseignants grévistes afin d'aller au plus vite, dit-il, vers les examens. Et si la grève persiste ? « Aujourd'hui, il n'y a aucune raison à ce que ce mouvement perdure puisque nous avons répondu à toutes les questions posées dans la plateforme du CNES. La tutelle n'a pas à répondre à d'autres motivations et saura à être la hauteur pour défendre l'intérêt des étudiants », a-t-il dit. Quant au cas des 3 syndicalistes qu ont été présentés récemment devant le juge d'instruction pour « incitation à la grève », le ministre estime que la justice est souveraine. Des son côté, le coordinateur national du CNES, Ali Boukaroura, se dit satisfait de cette rencontre, laissant entendre que les revendications seront totalement prises en charge par la tutelle. Il réitérera la position de la coordination nationale qui est d'être contre « une grève illégale ». « Ceux qui ont appelé à la grève ne font plus partie du CNES », dit-il en allusion, notamment à Farid Cherbal, coordinateur du Centre et Mechab Mustapha, coordinateur de l'Ouest. Par ailleurs, les motions de soutien aux syndicalistes convoqués par la justice (Farid Cherbal, Mechab Mustapha et Khaled Bessila) continuent à se faire jour. Le Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef) et le Syndicat national des maîtres assistants en sciences médicales ont en effet dénoncé ce qu'ils qualifient « d'atteintes graves à l'exercice syndical ».