Les éboueurs de la commune des Issers exercent leur fonction dans de mauvaises conditions. Ces ouvriers affirment qu'ils assurent le nettoyage des quartiers de la commune et la collecte des déchets avec des moyens rudimentaires, ce qui les expose aux risques d'infection. «Même les gants et les bottes c'est nous qui les achetions», déplore un éboueur âgé d'une quarantaine d'années. Ce dernier, père de quatre enfants, exerce ce travail depuis près de cinq ans. Il affirme qu'il s'est acheté lui-même les habits nécessaires, tels que le pantalon et les godasses pour pouvoir accomplir sa tâche sans risque. Notre interlocuteur affirme que la majorité des balayeurs n'ont pas de gilets et que certains d'entre eux nettoient les rues de la ville avec des ballets, conçus à base de broussailles. Pis encore, la quasi-totalité d'entre eux touchent, selon lui, des salaires misérables et n'ont pas été permanisés à leurs postes. «Je touche un salaire 14.000 DA. Certains de mes camardes perçoivent moins de 10.000 DA. Ils ont plus de 14 ans d'expérience, mais ils travaillent à ce jour avec des contrats d'une durée d'un an», déplore cet ouvrier. Son camarade, éboueur, se plaint du manque d'effectif. Selon lui, le service de la voirie fonctionne avec une trentaine d'employés, ce qui est largement insuffisant vu la charge de travail. Résultat : plusieurs quartiers et cités de la localité croulent sous les ordures. Le marché du chef-lieu est devenu un dépotoir à ciel ouvert, a-t-on constaté. L'APC fait face à un sérieux problème de gestion des ordures ménagères. Même la décharge publique se trouvant à proximité du CW 151 est décriée par des agriculteurs qui exploitent des terrains dans les alentours.