La Libye a perdu 10 milliards de dollars en 2013. Les recettes des exportations de pétrole en Libye ont rapporté 40 milliards de dollars en 2013, soit 20% de moins que les prévisions faites par le gouvernement qui étaient de 50 milliards de dollars, selon des chiffres officiels communiqués par des responsables libyens. Si au premier semestre, les exportations de pétrole avaient dépassé les prévisions et rapporté 27 milliards de dollars, un net recul a été constaté au cours du deuxième semestre avec des recettes de 13 milliards de dollars. Ce manque à gagner est dû essentiellement aux actions de sabotage executées par les groupes armés et aux actions de protestation, notamment les blocages de terminaux pétroliers menés par différentes parties qui empêchaient les exportations surtout au cours du deuxième semestre de l'année 2013. D'ailleurs, la baisse de la production de pétrole a atteint un seuil dramatique, puisque le volume produit est passé de 1,6 million de barils par jour à environ 250 000 barils par jour. La perte de 10 milliards de dollars sera durement ressentie, lorsque l'on sait que la Libye dépend essentiellement de ses recettes de vente de pétrole. La conséquence des troubles que vit la Libye a fait baisser la production de pétrole annuelle d'une prévision de 1,45 million de barils par jour à 993 000 barils par jour réalisés en 2013. En ce début d'année 2014, la situation ne semble pas se stabiliser, vu que le Parlement libyen a décrété l'état d'urgence samedi après l'occupation d'une base militaire par un groupe armé. Toutefois, selon des informations rapportées par des agences qui ont cité le ministère de la Défense libyen, l'armée a repris le contrôle de la base après une intervention aérienne. La base est située près de Sebha à 770 km de la capitale Tripoli. C'est cette même ville qui a vécu, il y a une dizaine de jours, des affrontements entre l'armée libyenne et des groupes armés qui ont fait une vingtaine de morts et autant de blessés. Sur un autre plan, malgré la reprise de la production dans certains champs pétroliers, les opérations d'exportation rencontrent encore des blocages avec l'occupation des terminaux pétroliers par les groupes armés. En attendant les résultats des négociations menées par les chefs de tribu avec les occupants pour mettre fin à l'occupation des ports, le gouvernement envisage d'intervenir. C'est ce qu'a déclaré le Premier ministre libyen, Ali Zeidan, dimanche sans toutefois préciser la nature de l'intervention du gouvernement pour déloger les groupes armés et libérer les ports afin de reprendre les exportations de pétrole. Hier le marché pétrolier était surtout attentif aux chiffres de la demande en Chine et aux relations entre l'Occident et l'Iran sur la question du nucléaire.L'annonce par l'Iran de la baisse de ses activités nucléaires a influé sur les prix de même que le faible taux d'augmentation des importations de pétrole de la Chine. Hier en milieu d'après-midi, le pétrole brut américain valait 93,48 dollars le baril en baisse de près d'un dollar par rapport à la clôture de vendredi. Tandis que le brent était à 105,82 dollars le baril en baisse d'une dizaine de cents.