Des milliers d'usagers sont pénalisés par les retards récurrents des trains depuis la reprise, il y a plus d'une semaine, du trafic ferroviaire. Chaque jour des milliers de voyageurs des lignes de la Société nationale du transport ferroviaire (SNTF) à Alger sont contraints de prendre leur mal en patience. Hier, le train de 6h30 est arrivé avec une heure de retard. «Quatre navettes ont été annulées», apprend-on auprès d'un citoyen ruminant sa colère. «Avant, les retards étaient de quelques dizaines de minutes, maintenant on nous contraint à attendre pendant plus d'une heure», ajoute-t-il.Conséquence de cette situation intenable, des centaines de clients sont pénalisés au niveau des différents arrêts. A la grande foule qui attendait impatiemment, s'ajoutaient une véritable tension et colère parmi les usagers, abandonnés par les responsables de la Société. «Aucun employé n'est venu nous rassurer et nous expliquer les raisons de cette perturbation, encore moins nous donner l'heure éventuelle de l'arrivée du train», dénonce un autre usagé. «Les préposés de la SNTF continuaient cependant à vendre les tickets, sans prendre la peine d'informer les usagers, dont certains ont regretté d'avoir acheté leur billet et voulaient changer de moyen de transport après une longue attente», indique, de son côté, une jeune femme. Cela, d'autant que prendre le train dans ces circonstances n'est pas évident pour de nombreux citoyens, notamment les malades. «Le train était plein à craquer, l'air y était irrespirable. J'ai dû descendre avant d'arriver à destination, je suffoquais», raconte notre interlocutrice. Cette perturbation perdure depuis plusieurs jours. La SNTF, connue pour son manque de ponctualité, ne semble rien faire pour améliorer le service.