Principale artère commerçante de la ville des Ponts, l'ex-rue Nationale n'en finit pas d'exacerber les tensions. Les commerçants, tout au long des trottoirs de cette avenue qui constitue un transit obligé pour les habitants de tout le Constantinois de passage dans la cité, ne savent plus à quel saint se vouer afin de mettre un terme à la déliquescence sournoise du cadre de leurs activités. Leur représentant nous a récemment spécifié que « les tas d'ordures arrivent maintenant jusqu'au seuil de nos locaux provoquant ainsi des désagréments à nos clients outrés par l'odeur nauséabonde ». Rappelons à cet égard qu'en guise de protestation, détaillants et grossistes avaient carrément menacé de bloquer les lieux si cette regrettable situation persistait. Contactés à ce propos, les services communaux de l'assainissement, principal « incriminé » dans cette affaire, nous ont spécifié qu'ils « faisaient leur boulot tel qu'il est signifié dans le cahier des charges » : passage des bennes tasseuses aux heures fixées, en prestation diurne et nocturne, avec une mise en place renforcée d'un matériel de pré-collecte (à dos de mulet notamment en ce qui concerne les ruelles de la Médina situées en amont) et de collecte des ordures ménagères, des déchets encombrants et de ceux dits inertes propres aux chantiers de réfection de bâtiment en cours. Reste le comportement des riverains. Selon les services de l'assainissement, ils détiennent une grande part de responsabilité dans la dégradation du cadre de vie. ` La majorité des citoyens n'ont cure du respect de l'horaire de passage des camions des éboueurs et déposent des amas entiers de sacs poubelles sur la voie publique. Rongeurs, chats de gouttière, chiens errants et autres bestioles s'en donnent alors à cœur joie. Même si certains commerçants ne sont, quant à eux, guère exempts de remontrance, car eux aussi, par le dépôt sauvage de moult cartons d'emballage à même les coins de rue attenante, contribuent à cette déliquescence caractérisée de leurs aires de prédilection.