Les cours pétroliers mondiaux évoluaient en hausse dans la journée d'hier, sous l'effet conjugué des tensions en Ukraine et de la situation en Libye, où les rebelles bloquent toujours deux terminaux pétroliers. Sur l'InterContinental Exchange (ICE) de Londres, le baril de brent de la mer du Nord pour livraison en juin a ainsi gagné 73 cents, grimpant à 108,77 dollars, tandis que sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance a progressé de 82 cents pour atteindre les 101,08 dollars. Pour la première fois depuis fin avril, le brent a même dépassé les 109 dollars le baril dans la matinée d'hier. «Les opérateurs de marchés continuent de scruter l'Ukraine et la Libye», ont commenté des analystes. En Ukraine, les insurgés pro-Russes ont décidé de maintenir pour le 11 mai leur référendum d'indépendance, ignorant un appel du président russe Vladimir Poutine leur demandant de le reporter. Les autorités de Kiev ont déjà fait savoir qu'elles ne reconnaissaient pas la légitimité de ce projet de «référendum terroriste» et qu'elles n'avaient nullement l'intention de renoncer à rétablir l'ordre dans l'Est. En Libye, les rebelles autonomistes, qui bloquent des sites pétroliers dans l'est, ont affirmé qu'ils ne reconnaissaient pas le nouveau Premier ministre, Ahmed Miitig, dont l'élection controversée est, selon eux, illégale. Deux des quatre terminaux pétroliers de l'est de la Libye (Zwitina et Al Hariga) ont été rouverts, tandis que deux ports (Ras Lanouf et Al Sedra) restent bloqués.