La 27e édition de la musique andalouse, prévue début juillet, a été finalement annulée. Une annulation ayant eu l'effet d'un cataclysme dans la cité des Zianides, en ce sens que cette rencontre à laquelle les Tlemcéniens tiennent comme à la prunelle de leurs yeux promettait beaucoup cette année. Habituellement organisée par la direction de la jeunesse et des sports en collaboration avec l'APC, la manifestation culturelle, cet été, a été « sabordée par la défaillance incompréhensible et inattendue de la DJS », accusent les mélomanes et quelques associations de cette cité ancestrale. En fait, selon des sources, et pour ne pas lui jeter l'opprobre à elle seule, la DJS n'aurait fait que s'assujettir aux instructions de sa tutelle (le ministère) qui, dit-on, n'a pas inclu ce festival dans sa nomenclature cette année. Tentant de venir à la rescousse et pour sauver la face, l'APC de Tlemcen ne réussira pas cependant à prendre en charge cette manifestation en raison des grands moyens demandés et surtout l'absence de l'autorisation de sa tenue par les services de la wilaya. Cette annulation décidée à deux doigts de sa tenue suscite moult commentaires : s'agit-il de problèmes financiers ou de tracasseries administratives ? Et dire que ce festival auquel participaient toutes les régions du pays était appelé à être institutionnalisé... Décidément, les arguments avancés par les « organisateurs » ne semblent pas convaincre les amoureux des noubas qui crient au scandale. « Comment peut-on prétendre préserver notre patrimoine musical, si les autorités s'amusent à annuler ce genre de rencontres ? », s'interrogent avec véhémence des associations. Et même si, pour apaiser les esprits, certains responsables parlent de report et non d'annulation, les jeunes ici ne semblent pas dupes... Ainsi donc, Tlemcen sera privée de son festival. Et qu'importe les causes, la cité de Lalla Sett ne mérite pas ce sort.