Après cinq ans et demi, moins de 50 % des clauses du contrat signé avec les Français de la SEM ont été honorés. Malgré la défection du directeur général de la Seaco, suite à un problème de communication, ce sont les directeurs de l'exploitation et de la distribution, respectivement, Mounir Salmi et Hakim Hirèche qui ont répondu, hier aux questions des journalistes au forum de la radio locale, portant sur la gestion de la Seaco. Un point sensible quand on connaît toutes les plaintes des citoyens qui n'arrivent pas à comprendre toutes ces intempestives coupures d'eau, mais aussi, toutes ces fuites qui ne sont pas colmatées dans les temps. Des défaillances qui continuent de marquer leur quotidien après une gestion déléguée de l'eau de cinq ans et demie, confiée aux français de la Société des eaux de Marseille (SEM), ayant coûté 35 millions d'Euros et généré des résultats peu convaincants. A ce propos, le bilan, tel qu'il a été annoncé par les deux invités de l'émission reste mitigé, puisque, moins de 50% des clauses du contrat ont été honorés, surtout pour le volet formation et ce fameux centre de formation qui n'a pas vu le jour, et la réhabilitation du réseau d'assainissement qui ne l'a été qu'à hauteur de 10%. Quant à la mise en place d'une cartographie du réseau d'AEP, le chantier n'a jamais démarré. En effet, la présence des français n'a été enfin qu'un simulacre de transfert de technologie. Sur un autre registre, l'on notera la gestion inefficace des avaloirs et regards qui génèrent pour leur part de véritables catastrophes qui se répètent chaque année après les premières averses dans plusieurs parties de la ville du fait d'un mauvais curage. «Nous disposons d'un réseau d'assainissement et d'évacuation des eaux pluviales de 931 km avec 29.294 regards et 17.070 avaloirs dans la wilaya, dont 380 km de réseaux, 5.000 avaloirs et 18.000 regards dans la ville de Constantine ; nous procédons aux curages préventifs et curatifs périodiquement, mais s'il y a des inondations à l'occasion de fortes pluies, c'est surtout à cause de la violence de ces dernières, mais aussi de l'incivisme de certaines personnes qui prennent ces avaloirs pour des poubelles et je vous fais grâce de tout ce que nous trouvons», nous déclare Chebri Lamri, directeur général de la Seaco qui nous a reçu hier dans son bureau. Il est vrai aussi, que toutes ces entreprises qui travaillent dans le cadre de la manifestation culturelle de 2015, engendrent des déchets, pour la plupart jetés dans ces regards. «Nous disposons d'un matériel très performant et en quantité suffisante, en plus d'un effectif de plus de 500 travailleurs ; mais devant l'ampleur des incivilités, les résultats resteront toujours insuffisants, notamment avec l'enlèvement des ordures et autres déchets dans des espaces précis, tels les marchés sous toutes leurs formes», poursuit le DG de la Seaco. Toutefois, notre interlocuteur nous informe que 153 points noirs, nés de ces regards ont été supprimés. Le système de facturation et autres coupures, restent pour les responsables de cette société un souci constant, mais, comme il nous a été signalé, le passif de la gestion déléguée est assez important pour tout supporter, car, il est question, surtout de réaliser ce que la gestion déléguée aurait du le faire.