Une dizaine de projets industriels algéro-français, sur un total de 60 actuellement en cours de maturation, seront finalisés d'ici avril 2015, a annoncé hier Bachir Dehimi, responsable de la coopération industrielle, technique et technologique algéro-française. Celui-ci s'exprimait lors d'une rencontre d'affaires algéro-française organisée à l'hôtel Hilton à Alger par l'Agence nationale de développement de l'investissement, en collaboration avec l'Association euro-méditerranéenne des agences de promotion de l'investissement. Ce responsable a expliqué que ces nouveaux projets, conçus dans le cadre d'une coproduction, visent à dynamiser la coopération économique, technologique et industrielle entre la France et l'Algérie. «Le chantier est difficile mais les choses avancent bien», a précisé M. Dehimi, également président du directoire de la SGP Equipag, regroupant près de 40 entreprises issues de plusieurs filières. Ce dernier a aussi évoqué les projets de création, au courant de l'année prochaine, de quatre écoles de haut niveau spécialisées dans la formation aux métiers de l'industrie, en collaboration avec des instituts français. Intervenant lors de cette rencontre, Kherfi Rabea, secrétaire générale du ministre de l'industrie, a relevé, de son côté, que le gouvernement algérien a initié des «réformes structurelles» afin de relancer l'industrie nationale. Celle-ci a rappelé que le département de l'Industrie s'emploie actuellement à améliorer le climat des affaires dans le but de lever les contraintes bureaucratiques auxquelles sont confrontées les opérateurs économiques. L'oratrice n'a pas manqué d'insister en faveur d'un partenariat «équilibré et gagnant-gagnant» entre les chefs d'entreprise des deux pays. Pour sa part, Michel Vauzelle, président de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur (PACA), a salué «la volonté politique» exprimée par les dirigeants des deux pays à même d'impulser une nouvelle dynamique à la coopération bilatérale. M. Vauzelle a aussi noté que la proximité géographique de la région PACA avec l'Algérie constitue un «élément important» dans le resserrement des liens économiques déjà existants entres les deux rives de la Méditerranéen. Plaidant en faveur du «codéveloppement», Michel Vauzelle a exprimé la disponibilité de son organisation à faciliter les démarches des opérateurs algériens désireux d'investir en France. La rencontre d'affaires entre les opérateurs économiques issus de la région PACA et leurs homologues algériens visait, selon les organisateurs, à mieux comprendre le marché algérien, identifier des opportunités d'affaires et trouver des partenaires dans les secteurs de la cosmétique, la chimie des matériaux, l'environnement, les énergies renouvelables, la formation professionnelle et les TIC.