Notre combat mérite d'être mené. Nous allons jusqu'au bout de notre initiative et nous allons persévérer quels que soient les obstacles que nous rencontrerons Nous ne renoncerons jamais.» Ce sont là les propos de Mohamed Nebbou, premier secrétaire du Front des forces socialistes (FFS), sur la conférence nationale du consensus. Le premier parti de l'opposition poursuit sa campagne offensive pour convaincre les Algériens du bien-fondé de sa démarche. Les dirigeants veulent ratisser large pour sensibiliser les Algériens sur cette démarche qui a essuyé de vives critiques de la part de plusieurs partis de l'opposition et aussi des réserves du côté des partisans du pouvoir. Des critiques qui sont loin d'affecter la volonté des initiateurs de ce projet de consensus. Hier, tous les cadres et responsables de cette formation étaient sur le terrain, dans une campagne de proximité intensive. «Notre lutte et notre dynamisme pour reconstruire un consensus ne se sont jamais essoufflés. Bien au contraire, nous sommes plus que jamais déterminés à réussir notre projet de consensus. J'ai animé une conférence à Batna il y avait un bon débat et de très haut niveau. Les gens veulent connaître le contenu de notre initiative», s'est réjoui M. Nebbou, joint par téléphone. Plusieurs cadres se sont déployés dans quatre autres villes du pays. Ainsi, des secrétaires nationaux ont été dépêchés à Skikda pour tenir une conférence à la bibliothèque communale. A Aïn Defla, c'est Ali Laskri, membre de l'instance présidentielle, qui a expliqué, lors d'une réunion avec les citoyens et militants, les contours de ce projet. Dans la capitale, les cadres du parti ont rencontré des habitants de la commune d'El Harrach alors que d'autres se sont rendus dans la wilaya de Boumerdès pour expliquer aux citoyens l'objectif de la conférence qui est, aux yeux du FFS, l'unique alternative pour sortir le pays de la crise qui le secoue depuis bien longtemps. En parallèle, le programme de concertation se poursuit. Ainsi, le docteur Rachid Halet, membre de l'instance présidentielle, et Rachid Chaibi, secrétaire national à l'administration, ont reçu au siège du parti les universitaires algériens Zoubir Arrous et Mohamed Hennad, respectivement sociologue et politologue. Les deux universitaires ont souligné que ce processus entrepris par le FFS est complexe et exige du temps et de la patience. Le FFS, selon eux, doit continuer à chercher le consensus le plus large, y compris en direction des forces qui ne partagent pas cette démarche. Nacer Djabi, sociologue, a également été reçu par les responsables du FFS. Aujourd'hui, les membres de l'instance présidentielle rencontreront des dirigeants de partis politiques, tels que Djahid Younsi, et probablement un représentant de l'ambassade de France. «Nous avons un agenda concernant les chancelleries et les représentants diplomatiques et nous avons un chargé des relations qui s'occupe de cette mission. Nous répondons favorablement à toutes les sollicitations», expliquent les responsables du FFS.