L'entreprise privée CTS-Rahmoune, spécialisée dans la fabrication de produits sidérurgiques longs, voit grand et ambitionne d'exporter à l'avenir une partie de sa production vers les pays du Maghreb et de l'Afrique subsaharienne. Créée en 2001, l'entreprise, qui emploie 200 travailleurs, a déjà participé à de grands projets comme le métro, le tramway d'Alger et la Grande Mosquée d'Alger. - Quels sont les indicateurs de croissance de votre entreprise ? En 2001, nous avons démarré l'activité de l'entreprise avec seulement une ligne de production. Nous produisions à l'époque, annuellement, 15 000 tonnes tous produits confondus. Actuellement, nous disposons de six lignes de production. Les capacités de production théorique sont de 80 000 tonnes par an. Mais, l'entreprise tourne autour de 45 à 50% de ses capacités. Il y a encore quelques années, les produits sidérurgiques de type longs étaient importés, par exemple, par le métro d'Alger. Aujourd'hui, nous sommes le premier fournisseur du marché national en matière de treillis soudé, poutrelles, armatures pour béton armé… L'entreprise présente une gamme variée de produits destinés aux différents secteurs d'activités tels que l'industrie, le bâtiment et les travaux publics. Notre gamme de produits, fabriqués par l'unité de Chlef, installée dans la zone industrielle Ouled Sly, est réputée pour sa qualité et son prix qui reste attractif. - Qu'en est-il de l'environnement concurrentiel ? Il est vrai qu'il y a beaucoup de producteurs locaux, mais peu d'entre eux fabriquent des produits spécifiques comme nous le faisons aujourd'hui. Environ 90% de nos produits sont fabriqués en fonction de la demande du client. Les produits que nous commercialisons sur le marché algérien assurent un gain de temps record à nos clients. Ceux-ci sont d'ailleurs satisfaits de la qualité de nos produits. La concurrence n'est pas uniquement liée au prix ! Il s'agit surtout de la qualité et de la disponibilité des produits. Nos clients insistent d'abord sur la qualité des produits et leur disponibilité. Je dois préciser que nos produits sont fabriqués selon les normes de qualité et de contrôle requises. - La matière première est-elle d'origine locale ou importée ? En Algérie, il n'y a que deux entreprises implantées à Annaba qui fournissent une matière locale destinée aux produits non spécifiques. Du coup, nous recourons au marché extérieur pour des questions de dimension et de diamètre. La matière première n'est pas disponible au niveau local notamment lorsqu'il s'agit de satisfaire des commandes spécifiques. Je pense qu'avec l'entrée en production des deux usines d'Oran et de Jijel, la matière première sera à 100% produite localement. - Quels sont vos projets d'avenir ? Nous ambitionnons d'exporter nos produits vers les pays voisins. Nous avons déjà établi des contacts solides avec des clients issus des pays du Maghreb et de l'Afrique subsaharienne. Nous avons aussi un projet d'expansion de notre site de Chlef. Nous comptons mettre sur pied un projet de fabrication de clôtures. Ces produits seront adaptés pour tous les projets de bâtiment ou de travaux publics comme les stades et les espaces verts. Les travaux de réalisation seront lancés l'année prochaine. - Quelles sont les principales contraintes auxquelles vous êtes confronté en tant que manager d'entreprise ? Les lenteurs administratives sont monnaie courante en Algérie ! Pour vous citer un exemple, dernièrement, nous avons été paralysés pendant plus d'un mois parce que la matière première était bloquée au port. Ces lenteurs se répercutent négativement sur l'activité de l'entreprise.