Les rectifications apportées au dernier remaniement ministériel plaisent à la patronne du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune, qui les accueille avec «satisfaction» et «soulagement». Le premier point positif relevé par Mme Hanoune est la réhabilitation de l'ex-ministre de l'Energie, Youcef Yousfi, qu'elle qualifie d'«homme le plus intègre du gouvernement Sellal». Après avoir été éjecté de la tête de l'Energie, Yousfi a été nommé ministre d'Etat et conseiller à la présidence de la République. La secrétaire générale du PT estime important qu'un tel haut cadre de l'Etat, «compétent et patriote», soit proche du président Bouteflika pour le «conseiller» sur les choix stratégiques à faire. Le deuxième point est la rectification de la «bourde» relative à la nomination de deux ministres à la tête de la diplomatie. Elle a remercié ainsi le président Bouteflika pour les «rectifications» apportées aux portefeuilles du ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, et à celui des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue arabe, Abdelkader Messahel. S'exprimant lors d'une réunion, hier à Alger, avec les cadres du PT du centre du pays, Louisa Hanoune considère que ce remaniement ministériel «s'inscrit dans le cadre de la politique du président de la République de lutte contre la corruption et la dilapidation des fonds publics». Mais pour elle, le travail ne fait que commencer puisque, insiste-t-elle, il y a encore «des ministres qui ne méritent pas de rester au gouvernement» en raison de leur «proximité» avec «l'oligarchie» d'hommes d'affaires qu'elle ne cesse de dénoncer depuis quelques mois. La première responsable du PT a également abordé les affaires de corruption, tout en considérant que le procès Khalifa qui se déroule actuellement au tribunal criminel de Blida «s'est focalisé sur des détails qui ne font nullement ressortir l'ampleur de cette corruption». Mme Hanoune a saisi cette occasion pour exprimer sa colère contre la terminologie utilisée par l'agence de presse britannique Reuters et le journal Le Figaro dans leurs articles sur l'opération militaire menée par l'ANP dans la wilaya de Bouira. Elle estime qu'il est inapproprié «qualifier les terroristes abattus par l'armée algérienne de combattants islamistes et encore moins de militants» car ils sont des terroristes, précise-t-elle.