L'optimisation de l'entretien et la maintenance de la zone industrielle de Chelghoum Laïd préoccupe au plus haut point la direction générale de la Société de gestion immobilière (SGI). A fortiori, depuis la montée au créneau de quelques opérateurs qui se sont fait l'écho de critiques acidulées contre ce qu'ils considèrent « de précarité régnante au niveau de la ZI », tout comme la facturation de certaines prestations jugées « fictives et injustifiées ». Force est de reconnaître que sur le premier grief, l'état des routes et l'hygiène, n'en déplaise aux responsables de la SGI, laissent à désirer ne serait-ce qu'au vu du trafic monstre des gros tonnages qui transitent au milieu de la ZI et l'entassement tous azimuts des gravats et des immondices. L'argument des redevances impayées ne tient pas la route, d'après Frada Slimane, DG de la SGI, « car les investisseurs récalcitrants font l'amalgame entre les taxes foncières sur les réseaux divers versées à la commune et la participation financière qui échoit à chaque chef d'unité implanté dans la zone industrielle au prorata de la superficie occupée », conformément aux dispositions de l'article 8 du décret 84-55 du 03-03-1984 relatif à l'administration des zones industrielles. En tous les cas, « les opérateurs trublions » qui ne représentent d'ailleurs que 3% de l'ensemble des surfaces cédées, seront poursuivis en justice pour non paiement de leurs quotes-parts respectives, renchérit notre interlocuteur. Et d'ajouter que « des jugements définitifs ont déjà été rendus en faveur de la SGI et que d'autres actions pénales ont été engagées contre les opérateurs qui rechignent à s'acquitter des redevances dues au titre de la viabilisation et l'entretien de la ZI ». Sur un autre registre, la SGI a introduit un dossier technique auprès du département de Mahmoud Khoudri portant sur l'inscription d'opérations de réhabilitation de la ZI pour un montant de 22,4 milliards de centimes. Cette perspective concerne la prise en charge, sur dotations budgétaires de l'Etat, de la confection d'une clôture de protection de 6,3 km moyennant 9,5 milliards, la réfection de 6 km de route pour 8 milliards, alors que 2,8 milliards seront affectés à la réalisation d'un réseau de 4 km d'alimentation en gaz (basse pression). Pour peu que ces opérations recueillent l'aval du ministère de tutelle, elles auront l'avantage d'offrir un cadre agréable à l'investissement, et partant, permettront l'amélioration des moyens de compétitivité industrielle de la ZI de Chelghoum Laïd. Son premier responsable soutient mordicus que « malgré les moyens limités dont dispose la SGI, en raison de la non-participation de certains industriels au financement des opérations d'entretien et de gestion des espaces communs, l'état des lieux n'est pas aussi lamentable comme tentent de le dépeindre en noir certains opérateurs malintentionnés ». Pour preuve, fait-il remarquer, l'éclairage public, les réseaux anti-incendie et l'alimentation en eau potable sont fonctionnels à hauteur de 90% et 95% des axes routiers sont régulièrement entretenus.