Le phénomène, qui ne manque pas d'attirer l'attention des citoyens ces dernières années, est la saleté qui caractérise certains quartiers situés à la périphérie de la ville, à l'image du quartier résidentiel de Sidi Mabrouk, qui n'a pas été épargné par la clochardisation avancée que connaissent la plupart de nos cités. Ce n'est pas en fait un problème de ramassage des ordures, qui se fait plus ou moins de manière régulière dans ce quartier, mais plutôt l'absence de balayage après le passage des éboueurs en cours de journée. «Nos rues sont de plus en plus sales, les détritus les jonchent à longueur de journée», ont remarqué des citoyens, qui s'étonnent de ne plus voir passer les balayeurs à intervalles réguliers, comme à l'accoutumée. «Est-ce que ce métier a disparu ?» se demande-t-on. Des saisonniers ont été recrutés par la commune, mais ils s'occupent uniquement de désherbage, comme on a pu le constater. A Sidi Mabrouk, les habitants se plaignent en plus de la poussière, qui semble s'être incrustée dans les moindres recoins des rues et cités. Elle est due à la boue charriée par temps de pluie. Celle-ci se dépose le long des trottoirs pour se transformer en poussière que le trafic automobile contribue à éparpiller, rendant l'air irrespirable. «Si les services municipaux avaient procédé au déblayage de ces dépôts en temps opportun on n'aurait pas eu ce genre de problème», nous font remarquer des citoyens. Ceux qui se rendent à Sidi Mabrouk supérieur ne manqueront pas, d'autre part, de remarquer tout au long des trottoirs et près du marché couvert Mohamed Remache, non seulement des détritus qui attendent d'être ramassés, mais aussi des sacs de gravats et autres objets hétéroclites, que les propriétaires de commerces et appartements, qui entreprennent des travaux, ont jetés pêle-mêle, créant ainsi des décharges à ciel ouvert dans certains espaces verts. La rue des Frères Guedjguedj, la plus fréquentée de la cité, est actuellement repoussante de saleté. La chaussée au niveau du terminus des bus et de la station de taxis est noircie par les rejets liquides, mélange d'huile et de cambouis, des véhicules qui y stationnent à longueur de journée et dont certains propriétaires se permettent même, comme nous avons pu le constater, de procéder au toilettage, à l'entretien et à des réparations mécaniques de leur véhicule sur place contribuant encore plus à la pollution du quartier.