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Secteur de l'artisanat à Skikda
Déperdition et relance
Publié dans El Watan le 18 - 10 - 2006

Selon M. Boukaâbache, représentant de la chambre régionale d'artisanat et des métiers de Skikda et de Guelma, le tapis, connu sous l'appellation zarbiat Guergour (ça n'a rien à voir avec la wilaya de Sétif), se tissait selon des caractéristiques bien définies.
La disparition d'une telle tradition et beaucoup d'autres encore témoignent, en fait, de la légèreté qui caractérisa la valorisation des potentialités locales. Un acte souvent fait avec le désintérêt des pouvoirs publics et aussi, il faut le reconnaître, avec la bénédiction du mouvement associatif local. Pourtant, la wilaya de Skikda, touristique par définition, compte une grande diversité d'artisanats et de métiers. Qui se souvient des produits en osier de Kerkera ? Sait-on qu'il existe à Boulballout un gisement d'argile de bonne qualité exploité sauvagement et dont une partie s'exporte frauduleusement vers la Tunisie et l'Espagne ? Sait-on encore que l'artisanat du liège a fini par se perdre à Aïn Kechra où le produit fait les frais de la contrebande et aussi de l'industrialisation ? Sait-on, pour en finir, que l'artisanat de la bruyère qui existait dans la wilaya de Skikda n'est qu'un vague souvenir et qu'aujourd'hui le produit, semi-fini est exporté. Ces exemples et bien d'autres encore témoignent parfaitement de la perdition des métiers. Une réalité qui alla rapidement faire du secteur un « fourre-tout folklorique » permettant à de pseudo artisans et au mauvais goût d'occuper les étals locaux. Il suffisait juste de se rendre à des expositions artisanales pour se rendre compte de l'hémorragie. Les causes ayant conduit à ce constat sont multiples. Le représentant de la chambre d'artisanat et des métiers estime que « nos produits subissent directement les contrecoups d'une concurrence déloyale, car il se trouve que les produits importés frauduleusement de Tunisie sont légués à des prix assez bas comparativement avec le produit local défavorisant ainsi les artisans locaux qui, eux, sont sommés de payer des taxes de 17%. Cette réalité n'est pas pour encourager le développement du secteur ». M. Boukaâbache estime par ailleurs que le tableau du secteur n'est pas si noir que ça et que la volonté de promouvoir l'artisanat existe réellement. « Malgré les multiples contraintes, la wilaya de Skikda dispose tout de même d'un savoir-faire indéniable. Nos artisans du bois tourné ont participé dernièrement à des expositions en Libye et leurs produits ont fait sensation à tel point que des gérants de palaces libyens leur ont passé de grandes commandes pour équiper leurs hôtels. Malheureusement, il se trouve que nos artisans ne disposent pas de beaucoup de moyens pour assurer la quantité demandée tout en respectant la normalisation des produits, mais les contacts sont toujours en cours. Il citera également l'exemple d'un producteur d'huile d'olive à Tamalous qui a reçu des offres pour exporter son produit mis en bouteille aux Etats-Unis. Là aussi, les contacts restent en cours. Ces deux exemples témoignent certes de la qualité des produits locaux, mais mettent aussi à nu l'archaïsation de la pensée artisanale. Pour M. Boukaâbache, « l'heure est actuellement à l'organisation du secteur au niveau local et à sa promotion. Nous sommes allées jusqu'à faire du porte-à-porte pour convaincre les artisans qui ont cessé leurs activités à Kerkera et d'autres localités encore de revenir au secteur pour éviter la disparition des métiers. » Ce travail de proximité a été accompagné d'explications et d'incitations. A ce sujet, il rapportera : « Nous entendons assurer une formation et un recyclage à nos artisans pour leur permettre de disposer des outils indispensables. En plus des aides financières consenties dans le cadre du développement rural et des financements conventionnés, nous avons tracé un programme de formation chapeauté par le Bureau international du travail (BIT). Cette formation servira de moyen d'accompagnement aux porteurs de projets dans le secteur. » Les résultats commenceraient à se faire sentir selon le représentant de la chambre d'artisanat qui cite pour exemple l'exposition tenue l'été dernier à La Marsa : « Les artisans sont arrivés à écouler 90% de leur marchandise. C'est là un signe fort que nous cherchons à préserver et à valoriser. Nous avons également décidé de créer des jumelages entre les villes de La Marsa, Collo et Skikda et des villes du Sud pour permettre à nos artisans d'échanger leur savoir-faire. » Cette note de bon augure devra relancer le secteur et aura surtout à écarter, une fois pour toute, tous les pseudos artisans qui pullulent à chaque exposition. Le bon goût l'exige !

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