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Photographe animalier, vous connaissez ?
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Publié dans El Watan le 02 - 09 - 2016

Avides de découvertes et de sensations uniques, les photographes animaliers d'Algérie, tous amateurs, partagent leur passion par le biais des réseaux sociaux. Généralement, ils pratiquent leur hobby en individuel.
Aujourd'hui, il suffit d'allumer sa télé dans son salon pour se voir transporté au cœur de la forêt amazonienne, de la savane africaine, du désert saharien ou arctique, ou encore dans les profondeurs de l'océan. L'image, inerte ou animée, vous plonge dans le naturel et vous met en première ligne de la découverte de ses étrangetés botaniques et animales. En plein dans l'action pour découvrir des plantes étonnantes et pister des animaux rares et de toute beauté qui peuplent des paysages extraordinaires.
Comme Walt Disney qui, avec ses cartoons d'animaux sympathiques, a fait des enfants du baby-boom américain des bataillons d'anti-chasseurs, il est tout aussi incontestable que la photo et le film animalier ont été d'un apport considérable à la protection de la nature sur tous les plans, notamment moral, esthétique et scientifique. Et pourtant, aussi surprenant que cela puisse paraître, il n'y a pas d'histoire proprement dite de la photographie animalière bien qu'il y ait eu de célèbres photographes et cinéastes.
Elle est intimement liée à celle de la photographie en général. L'homme a toujours éprouvé le besoin de représenter la faune de son environnement, peintures, sculptures, tapisseries, photos, trophées, peu importe le moyen. Certains font remonter la photo à la préhistoire avec les fresques rupestres, d'autres aux premières peintures et reproductions plastiques, alors que les puristes la fixent à la découverte de la photographie au XIXe siècle. Et comme tous les arts, elle a traversé divers courants qui ont diversifié son usage.
La première photo, si on peut déjà l'appeler ainsi, voit le jour en France en 1826 et il aura fallu près de 10 heures d'exposition pour obtenir un cliché acceptable. Photographier un animal sauvage dans ces conditions était évidemment impossible. Le numérique a donné naissance à la photo animalière. Les premières photos animalières apparaissent dans les années 1850, mais avec des animaux morts. Les photographes usent alors d'artifices pour leur donner un aspect vivant, armature en fil de fer pour les mettre dans des postures captivantes, empaillage, etc.
On doit les premières photos d'animaux vivants réalisées vers 1870 à Louis Rousseau, premier photographe du Museum d'histoire naturelle à Paris (Régis Moscardini, www.auxoisnature.com). Mais des animaux captifs en zoo. C'est encore un Français, Etienne-Jules Marey, qui va faire un bond prodigieux à la photo animalière. Il invente le fusil photographique en 1882, qui permet de faire 12 poses en une seconde et donc de photographier un sujet en mouvement. Au début du XXe siècle, les Anglais entrent en scène pour devenir les pionniers de la photo animalière.
Avec ses progrès technologiques, le XXe siècle va être celui d'une prodigieuse avancée de la photographie, où il faut inclure le film. Le matériel photo avec ses accessoires de plus en plus perfectionnés et le développement qualitatif des clichés vont connaître un essor croissant jusqu'à l'apparition du premier numérique en 1984. Depuis, la concurrence entre les fabricants va se jouer sur une réduction de la taille et du poids des appareils. Aujourd'hui, dit-on, il faut être un grand professionnel pour rater une photo.
En Algérie, il faudra attendre une décennie de plus pour voir les premiers numériques chez les professionnels et attendre encore une autre décennie pour qu'ils se démocratisent et deviennent accessibles à tous. La photographie animalière va pouvoir faire son apparition chez quelques initiés qui ont pu se payer des appareils avec des téléobjectifs assez puissants pour s'adonner à ce qui va devenir leur passion. Ils ne seront pas les premiers ; ils nous avouent que leur modèle qu'ils considèrent comme leur maître est le défunt Abdallah Tikouk, réalisateur à l'ENTV, surnommé le chasseur du naturel, décédé en juillet 2013.
Abdallah Tikouk, le pionner...
Dans le documentaire sur la nature, il a été précédé par Nouredine Rahmoune dans les années 1980 et Kamel Bendissari dans les années 1970, à qui on doit la découverte de l'Algérie par le petit écran. Chez nous, on doit aussi citer comme précurseur Ali Fateh Ayadi qui, à ce jour, reste le seul cinéaste à avoir filmé, au prix de mille périls, le cerf de Barbarie dans son milieu naturel. Mais Abdallah Tikouk a su mettre à profit toutes les potentialités du numérique pour obtenir des images d'animaux dans leur milieu naturel d'une très grande qualité. Les photographes animaliers d'Algérie, tous amateurs, sont aujourd'hui une dizaine ou peut-être une vingtaine. En vérité, on n'en sait rien. Ils pratiquent leur hobby généralement en individuel.
S'ils se connaissent entre eux, c'est qu'ils se sont croisés dans les rencontres culturelles, expositions ou concours Ils sont de tous les âges, mais la majorité sont des quadragénaires et font toutes sortes de métiers dans le privé ou le public. Ils ont en commun une passion pour laquelle ils font de grands sacrifices : la famille et leurs économies. La première, parce que la photo animalière exige de la patience, le temps nécessairement long pour l'affût ; et les secondes pour s'offrir un matériel excessivement cher.
Cependant, on les retrouve presque tous sur le Net qu'ils ont appris à utiliser avec dextérité. Ils ont chacun une page facebook ou un site où ils publient leur œuvres. Ils partagent leurs idées et se connaissent assez bien sans s'être jamais rencontrés. Ils sont en effet répartis sur tout le territoire. Dans le nord comme dans le sud du pays d'où proviennent de magiques surprises, comme des oiseaux que l'on ne signale plus chez nous depuis 150 ans et que l'on croyait complètement disparus.


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