Face à la menace brandie par les syndicats autonomes de la Fonction publique de recourir à des manifestations de contestation et à la grève dans les jours à venir, la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghabrit, appelle au dialogue, à la sagesse et à l'apaisement. Elle assurait hier, en marge d'une rencontre sur l'alphabétisation tenue à Alger, que «le dialogue et la concertation sont possibles». «A ce jour, de nombreuses revendications ont été entendues et réglées», a-t-elle déclaré. Et d'ajouter : «Il en reste d'autres et nous comptons y travailler. Des rencontres bilatérales sont prévues dans dix jours pour prendre en charge les revendications soulevées par les syndicats du secteur.» Pour protester contre la loi sur les retraites mais aussi pour dénoncer les atteintes aux libertés syndicales, l'intersyndicale autonome, regroupant les principaux syndicats de la Fonction publique, a appelé le gouvernement et le président de la République à «prendre leurs responsabilités». Lors d'une réunion tenue samedi, l'intersyndicale (Safap) a rappelé, une fois de plus, son rejet absolu de la nouvelle loi sur la retraite sans manquer d'annoncer l'organisation de plusieurs manifestations et grèves, dont les dates seront fixées le 4 février prochain à l'occasion de la tenue d'une rencontre rassemblant tous les syndicats.