Alors que les cours du pétrole ont achevé la semaine de cotation sur des notes positives, malgré la remontée de la production du schiste américain, la Russie confirme l'application stricto sensu des accords conclus il y a quelques semaines avec l'Opep et devrait donner ainsi un signal positif aux marchés. La Russie a en effet fait savoir, hier, qu'elle a réduit sa production de pétrole d'environ 100 000 barils par jour. Le ministre russe de l'Energie, Alexandre Novak, qui devait participer à Vienne à une réunion du comité de surveillance des accords de réduction de l'offre – dont l'Algérie est membre – a indiqué que son pays appliquait l'accord. «Actuellement, nous avons réduit en moyenne d'environ 100 000 barils par jour», a déclaré le ministre russe, cité par l'agence russe RIA Novosti depuis Vienne, en précisant que les sociétés russes «avançaient ainsi sur le calendrier» prévu. «Nous faisons tout notre possible pour participer à la mise en œuvre de l'accord» signé en décembre par l'OPEP et les grands exportateurs qui ne font pas partie de l'organisation, a-t-il souligné. Alexandre Novak doit s'entretenir, en marge de la réunion du comité, avec les ministres des pays OPEP, notamment le Saoudien, Khaled Al Faleh, selon un porte-parole du ministère russe, cité par l'agence. Après un accord scellé au sein de l'Opep le 30 novembre afin de réduire la production à 32,5 millions de barils par jour, l'Organisation s'est mise d'accord, au mois de décembre, avec onze pays producteurs non membres de l'Organisation, pour baisser l'offre de pétrole et faire remonter les prix. La Russie, dont l'économie a payé un lourd tribut à cause de l'effondrement des cours depuis deux ans et demi, doit diminuer à elle seule sa production de 300 000 barils par jour par rapport à son niveau record de fin 2016 (plus de 11 millions de barils/jour). La Russie a indiqué que ses compagnies pétrolières devraient réduire leur cadence de manière proportionnelle, sans préciser le calendrier d'application de cet accord, dont la mise en œuvre est prévue au premier semestre 2017. L'OPEP et ses partenaires espèrent rééquilibrer le marché mondial, alors qu'une surabondance de l'offre a fait s'écrouler les cours depuis l'été 2014.