- Commerce informel dans la capitale : Retour de l'anarchie dans plusieurs communes L'anarchie est de retour dans bien des communes de la capitale, en raison d'un relâchement manifeste de la part des pouvoirs publics. Les multiples opérations d'éradication des marchés informels n'ont apparemment servi à rien. A El Harrach, les marchands ont réoccupé tous les espaces qui ont été libérés il n'y a pas si longtemps, notamment aux abords du marché couvert de fruits et légumes et aux alentours du marché de poissons. Outre ces deux endroits, l'artère principale qui mène du centre-ville à Boumati est également envahie par les vendeurs illicites, rendant le déplacement des piétons pratiquement impossible. A la rue Larbi Ben M'hidi, le nombre de vendeurs à la sauvette s'est multiplié. Les piétons trouvent, dans certaines portions de trottoirs, à peine de petits interstices pour se frayer un chemin. A la place des Martyrs, les espaces communs sont de nouveau squattés. Les commerçants informels se sont réapproprié les moindres espaces vacants. Autre point noir, la route longeant le marché Meissonier, où l'on relève également une plus grande présence de marchands informels. Au marché Clauzel, la présence des vendeurs illégaux est devenue permanente. Le négoce se pratique beaucoup plus à l'extérieur du marché que dans son enceinte. Cette situation prévaut aussi dans la plupart des communes de la capitale, particulièrement à Bordj El Bahri, Rouiba, Réghaïa, Mohammadia, etc. - Cité Souachet : Absence d'équipements publics Les cités nouvellement réalisées dans la capitale et qui ont accueilli des milliers de nouveaux habitants doivent être dotées de toutes les commodités répondant aux besoins des nouveaux habitants, telles que les centres de santé, les antennes administratives, les centres culturels, les maisons de jeunes, etc. A Souachet, dans l'est de la capitale, des centaines de familles ont été relogées dans une cité flambant neuve. Hormis une école primaire et un CEM, la cité n'a été dotée d'aucune autre structure. Les jeunes y sont livrés à eux-mêmes. «Rien n'a été prévu pour les jeunes de la cité. Il n'y a même pas de connexion internet. Concernant les salles de sport ou les maisons de jeunes, elles sont inexistantes. Dans quelques années, la cité deviendra un lieu où séviront tous les maux. C'est vrai que l'Etat algérien a fait des progrès en matière d'éradication de l'habitat précaire. Cependant, il faut en parallèle faire suivre ce progrès par d'autres accompagnements à même d'améliorer la qualité de vie des habitants», suggère un nouveau habitant de la cité.