Les habitants de cette bourgade ne sont nullement au bout de leurs peines. Cette agglomération de 16 000 habitants, relevant de la commune de Chelghoum Laïd, vit depuis des dizaines d'années dans des conditions affreuses. Les autorités municipales passent et repassent au gré de leurs mandats sans se préoccuper des énormes et multiples doléances citadines. Au niveau de ce village, qui ne cesse de s'agrandir d'une année à l'autre, les citoyens manquent de tout. Ni routes aménagées et bitumées ni espaces de détente pour les enfants, et encore des aires de stationnement pour les automobilistes. En hiver, les allées et les voies sont envahies par la gadoue, obligeant les piétons à déployer toute une gymnastique pour se frayer un bout de chemin. Quant à la période estivale, les vents soulèvent d'épais écrans de poussière, qui indisposent, à leur tour, les passants. Pour bon nombre d'habitants, Djamaâ Lakhdar est un bourg damné, car tous les responsables de la commune ne se sont jamais souciés de son avenir depuis des décennies. Nous avons, en outre, constaté que quelques tronçons routiers du centre de cette localité ont été, certes, réhabilités, mais il reste beaucoup à faire.