A la tête de la wilaya d'Alger depuis quatre années, le premier magistrat de la capitale se donne les moyens pour faire bouger les choses dans la cité en matière d'embellissement des grands axes routiers. Les gens constatent le lifting opéré sur des tronçons de parcours et le décloisonnement de certains espaces réaménagés pour la circonstance, notamment le long de l'avenue de l'ALN. Connu pour sa propension à la belle ouvrage, particulièrement lorsque lui a été confié l'exécutif de la wilaya de Mosta en 2001, puis en faisant ses preuves dans la wilaya du Titteri, ensuite à Sétif avant d'atterrir à Alger, M. Zoukh a son propre modus operandi lorsqu'il s'agit de se mettre à la besogne, en embarquant toute son équipe dans un seul véhicule pour suivre ou s'enquérir des opérations en chantier. Peu importe qu'on soit ou non natif de la région qu' on a la charge de gérer, un bon gestionnaire doit savoir avant tout manager, prendre le taureau par les cornes et être mû par le désir d'améliorer le cadre de vie. Loin de nous de tresser les lauriers à l'enfant de Ouargla, car ses prédécesseurs n'ont pas osé. Ils avaient montré leurs limites ou étaient à court d'idées. Cependant, nombre de chantiers attendent M. Zoukh, dont celui ayant trait à la question cruciale de la gestion de la salubrité publique, dont les responsables s'emmêlent les pinceaux au point où Alger, disons-le tout haut, s'enlise au fil des jours dans sa gadoue. Les citoyens décrient l'apathie de l'administration publique en matière d'hygiène publique, au moment où cette dernière pointe du doigt l'incivisme criant de l'administré. Qui a tort, qui a raison ? Un dialogue de sourds s'installe pendant que les deux parties continuent à se complaire dans ce décor pestilentiel, une situation qui hisse la capitale dans le top ten des mégalopoles les plus sales en 2017. Autrement dit, El Djezair Ibn Mezghenna végète dans le bas du classement des villes les plus agréables à vivre, selon l'entreprise de prévision et de conseil The Economist Intelligence Unit (EIU). Zoukh saura-t-il relever le challenge pour rendre à Alger sa blancheur immaculée ? Saura-t-il court- circuiter la bureaucratie administrative, cette hydre à plusieurs têtes qui entrave toute initiative ? C'est tout le mal qu'on lui souhaite.