Depuis une quinzaine de jours, la tension persiste entre les étudiants et l'administration de la résidence universitaire Aïn El Bey 2, située à l'université Salah Boubnider (Constantine 3). Les faits remontent au début du mois de mars, quand des étudiants en colère contre ce qu'ils qualifient «de conditions de vie déplorables régnant à l'intérieur de la résidence», dénonçant au passage «la mauvaise gestion de l'administration», ont décidé de mener un mouvement de grève, empêchant l'accès aux travailleurs, tout en assurant le minimum dans les services vitaux. Depuis, un bras de fer s'est engagé entre les deux parties, qui se rejettent les accusations, en dépit d'une tentative de médiation engagée par la Direction des œuvres universitaires (DOU) pour trouver un compromis. Mais, finalement, les étudiants ont maintenu leurs revendications, dont la principale est le départ du directeur, sans aucune condition. Dans une lettre adressée au wali de Constantine, dont nous détenons une copie, des étudiants des filières Gestion des techniques urbaines, sciences vétérinaires, sciences politiques, sciences de la communication et Urbanisme, lancent un appel au premier responsable de la wilaya pour intervenir et mettre un terme à une situation qui risque d'aller vers le pourrissement. Dans leur requête, les étudiants demandent au wali de «dépêcher une commission d'enquête indépendante pour dévoiler les dépassements et les pratiques illégales du directeur de la résidence et du responsable du service de restauration», affirmant, selon leurs propos, détenir les preuves irréfutables justifiant leurs assertions. «Jusqu'à présent, la situation ne cesse de se dégrader au sein de la résidence, surtout que l'administration, pour se venger, a décidé de nous priver de repas froids, d'eau et même de chauffage», soutiennent-ils. Une intervention urgente des autorités est fortement recommandée pour éviter un éventuel enlisement qui risque de mener vers un réel blocage, même si les étudiants soutiennent qu'ils ont toujours agi pacifiquement pour réclamer leurs droits les plus élémentaires.