Après la crise du gaz entre la Russie et le Belarus qui a été résolue le 1er janvier, une nouvelle crise qui concerne cette fois-ci le pétrole a surgi entre les deux pays. Toutefois, la Commission européenne a annoncé hier que les interruptions des livraisons de pétrole russe vers l'Allemagne et la Pologne ne devraient créer aucun risque de rupture d'approvisionnement à court terme pour l'Union européenne. Le problème a commencé à se poser après que le Belarus a décidé d'instaurer mercredi dernier une taxe de 45 dollars pour chaque de tonne de pétrole qui transite par ses oléoducs. Le Belarus a décidé d'instituer cette taxe à compter du 1er janvier 2007. Ces derniers desservent l'Allemagne et la Pologne. Au total, les oléoducs du Belarus permettent de faire transiter près de 100 millions tonnes de pétrole russe vers la Pologne, l'Allemagne, la République tchèque, la Slovaquie et la Lituanie. Hier, la société polonaise des oléoducs a annoncé que les livraisons de pétrole russe vers la Pologne et l'Allemagne ont été interrompues sur l'oléoduc Droujba qui approvisionne les deux pays. La première réaction russe est venue de la compagnie pétrolière Transneft, qui a indiqué que depuis le 6 janvier le Belarus a, de façon unilatérale et sans prévenir, commencé à prélever illégalement du pétrole à partir de l'oléoduc Droujba qui est le seul à faire transiter du pétrole vers les consommateurs d'Europe occidentale. Selon Transneft, près de 80 000 t de pétrole ont été prélevées depuis samedi. Le Belarus qui a décidé d'instaurer la nouvelle taxe a indiqué qu'il comptait engager des poursuites judiciaires contre la compagnie russe Transneft pour le non-paiement de cette taxe. En fait, après avoir cédé dans la crise du gaz, le Belarus veut récupérer ses pertes avec cette nouvelle taxe. Dans l'après-midi d'hier, le Belarus a confirmé qu'il avait interrompu les livraisons de pétrole russe à travers l'oléoduc Droujba.