La troupe du Théâtre national algérien (TNA) a présenté, lundi dernier, une pièce intitulée El Hakawati El Akhir (le dernier conteur). Texte du dramaturge marocain Abdelkrim Barchid, mise en scène par El Moundji Ben Brahim (Tunisie). La pièce a duré deux heures et demie. Il s'agit d'un conteur qui se retrouve malgré lui dans une situation où il se sent perdu. Une situation marquée par la culture de consommation où tout est marchandise. Même l'espace, à commencer par la place où il rencontre ses amis, est chamboulé. Il est envahi par le béton pour créer du vide. Au milieu d'une telle aire, il se sent sans repères. Quant à ses amis, chacun subit ces circonstances comme il peut, certains tentent de s'y adapter, d'autres vivent en marge de la société. Le texte est interprété dans l'arabe classique avec ce langage rigide et froid dépourvu de vie. Une atmosphère de séance de lecture dans une classe de collège. Une pièce plutôt à lire qu'à voir. Vu la qualité de l'interprétation.