De lundi à jeudi, soit la veille du mois du Ramadhan, étrangement, les Guelmis ont évolué dans une ville morte, tous les commerces ou presque étaient fermés. La raison ? L'on parle d'une brigade de contrôleurs qui, venue d'une autre wilaya, serait tapie dans quelque hôtel, attendant de pied ferme la réouverture de ces commerces, notamment les magasins d'articles électroménagers et ceux des grossistes en alimentation générale. La situation est tragicomique puisque, apparemment, le passage de cette brigade ayant été connu d'avance, les commerçants ont baissé le rideau. A voir tous les commerces fermés, l'on se demande s'il existe un brin d'honnêteté quelque part, et que, selon beaucoup de gens, cette façon de faire des contrôleurs, si elle existait réellement, serait trop tapageuse ou irréfléchie pour aboutir à un résultat intéressant. Selon certains petits commerçants, s'il y a contrôle à faire, ce serait bien à un haut niveau, d'abord au niveau des gros importateurs ou bien dans certaines villes transformées entièrement en gigantesques magasins de produits « taïwan », où la non-facturation constitue la moindre des défaillances ou irrégularités. Situation tragicomique, car cette façon de faire, pour certains, une campagne comme on en a vu plusieurs autres, ne pénalise en fin de compte que la population. De fait, trois jours durant, celle-ci aura vécu une situation de guerre ! Au niveau de la direction du contrôles des prix, on apprend qu'il n'y a aucune brigade de contrôle et qu'on essaye de sensibiliser les commerçants afin qu'ils rouvrent leur boutique. Tout cela ne serait, dit-on, que l'effet d'une rumeur qui serait venue de la région de Sétif. Une sombre affaire dont on ne connaît ni les dessous ni les desseins.