Le différend entre l'Iran et les pays occidentaux sur le nucléaire et l'affaire des marins britanniques détenus ont continué à soutenir les cours du pétrole jeudi et vendredi, à la veille de la fermeture des marchés. Dans la journée de jeudi, les prix du pétrole ont connu une nette hausse avec le baril de brent à Londres coté à 67,60 dollars en milieu d'après-midi. A New York, le light sweet crude était à 65,67 dollars le baril. La tendance haussière s'est maintenue hier matin. En fin de matinée, le light sweet crude se maintenait au-dessus des 66 dollars le baril avec une cotation à 66,55 dollars le baril vers 11h30 GMT. Tandis qu'à Londres, le brent était à 68,65 dollars le baril. Les cours ont retrouvé leur niveau d'il y a six mois. Ils avaient clôturé l'année 2006 à un peu plus de 66 dollars avant de baisser, juste après, en dessous de 50 dollars. Mais une demande mondiale de pétrole assez soutenue, les conditions météorologiques et le développement de la crise entre l'Iran et les pays occidentaux sur le nucléaire ont fait remonter les cours depuis plusieurs semaines jusqu'à ce qu'ils atteignent leur niveau de l'année 2006. Après les sanctions prises contre l'Iran la semaine dernière et l'arrestation des marins britanniques, la tension est montée d'un cran jeudi soir encore. En effet, alors que mercredi, le ministre iranien des Affaires étrangères avait annoncé la libération pour jeudi ou vendredi de la femme militaire membre de l'équipage arrêtée, le lendemain soit jeudi, le secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale iranien déclarait, que la militaire britannique, Faye Turney, ne serait pas relâchée à cause de l'« attitude incorrecte » des autorités britanniques. L'Iran retient prisonniers 15 marins britanniques capturés le 23 mars et accusés d'avoir pénétré illégalement dans les eaux iraniennes, ce que conteste le Royaume-Uni. Hier, les cours ont poursuivi leur hausse. Le brent à Londres a progressé jusqu'à 69,14 dollars le baril avant d'être coté à 68,64 dollars vers 16h30 GMT. A New York, le light sweet crude a grimpé jusqu'à 66,78 dollars le baril avant d'être coté à 66,45 dollars.