L'affaire du directeur du groupe de presse Er Raï continue de susciter des interrogations. « L'affaire Benaoum » est souvent assimilée, à tort ou à raison, par l'opinion publique à un délit de presse. Pour mieux cerner les tenants et aboutissants de ce scandale qui ne dit pas son nom, du moins en ce qui concerne les démêlées avec l'OPGI d'Oran, le directeur général de cet organisme, M. Imadali, quantifiera les biens objet de la plainte à 1 229 479, 73 DA constitués essentiellement de matériaux de construction, panneaux 3D, des sert-joints, des échafaudages métalliques, des truelles, etc. appartenant à la SCIP, Société de prestation de services de réhabilitations du patrimoine immobilier, filiale de l'OPGI, qui occupait le sous-sol, dont la porte d'accès est attenante à l'immeuble du siège du groupe de presse Er Raï. Concernant l'objet de la plainte, notre interlocuteur nous dira : « Je n'ai pas attendu, aujourd'hui, pour porter plainte contre Benaoum. J'ai, à quatre reprises, poursuivi en justice le directeur d'Er Raï pour atteinte à la propriété immobilière. Ma première plainte remonte au 10 juin 2002, puis une seconde le 29 juillet 2002 avec constitution de partie civile, la troisième le 12 mai 2003, et enfin la quatrième au mois de mai 2004, pour vol par effraction. Il était de mon devoir, en ma qualité de commis de l'Etat de défendre les intérêts publics. » Par ailleurs, le reste de l'immeuble est occupé par l'Inspection des impôts (le rez-de-chaussée), la section syndicale de l'OPGI (le premier étage, côté droit), la Chambre régionale des notaires de l'Ouest (la partie gauche du premier étage) et l'EDIMCO, le deuxième étage. C'est cette partie, nous confiera le directeur général de l'OPGI, que « l'ex-directeur de l'EDIMCO a sous-loué, illégalement, car lui-même est locataire des lieux, au groupe de presse Er Raï ». Cependant, pour mieux cerner la genèse, on apprendra que l'immeuble de deux étages, siège actuel du groupe de presse Er Raï, sis au 5, rue Khedim Mustapha (ex-bd Stalingrad) à Sidi El Houari, est un bien domanial, dont la valeur vénale était estimée à 2 685 270 DA par une expertise effectuée le 23 janvier 1995. Il a été cédé en gestion à l'OPGI d'Oran, conformément au certificat administratif du directeur des Domaines d'Oran, portant référence n° 4866 du 11 novembre 2003. Celà dit, conclura notre interlocuteur : « Une perquisition de sa villa de Maraval a eu lieu en juin dernier en sa présence, et 25 camions de matériels appartenant à l'OPGI nous ont été restitués. C'est la chambre d'accusation près le tribunal d'Es Séddikia qui a notifié un mandat d'amener et sa mise en détention préventive. »