L'année 2007 a été marquée par un nouveau rebondissement dans la question sahraouie. Le Front Polisario et le Maroc avaient été invités par le Conseil de sécurité de l'ONU à engager des « négociations directes » sur le statut du Sahara occidental. La Feuille de route de cette résolution, adoptée fin avril dernier, indiquait clairement qu'il s'agissait de permettre le libre exercice par le peuple sahraoui de son droit à l'autodétermination. La résolution avait appelé les parties à engager « des négociations sans conditions préalables et de bonne foi, en prenant en compte les événements des derniers mois, afin de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable ». Mais, le Maroc a déjà fait échouer les deux premiers rounds de négociations, qui ont eu lieu en juin et août à Manhasset, à New York, en voulant imposer son propre plan de large autonomie sous la souveraineté marocaine du Sahara Occidental. Une troisième rencontre de même nature est prévue les 7, 8 et 9 janvier dans la même ville. Ce nouveau rendez-vous s'annonce crucial pour la dernière colonie d'Afrique. Cette fois le Front Polisario sera plus offensif. Il a, ce qu'il n'a pas fait depuis le cessez-le-feu en 1991, brandi la menace de reprendre les « hostilités militaires » contre le Maroc, en cas d'échec de ces négociations organisées sous l'égide de l'ONU. Le Front Polisario « prendra part au troisième round des négociations directes à Manhasset », en émettant le « vœu sincère que le Maroc ne laissera pas passer cette précieuse occasion pour une paix juste et définitive », précise la déclaration finale de son 12e congrès, tenu du 14 au 21 décembre dernier. Le Front Polisario a averti que « dans le cas contraire, le gouvernement marocain assumera pleinement les conséquences qui découleraient de l'échec du processus de négociations et notamment la reprise des hostilités militaires. »