Cinq familles sétifiennes qui ont été relogées en octobre 1997 suite à l'explosion de gaz ayant fait deux victimes (une dame de 80 ans et un nourrisson de 7 mois) et d'énormes dégâts aux habitations de quatorze familles qui ne sont plus, sept ans plus tard, que ruines et vestiges, vivent sur des charbons ardents. Ces sinistrés qui n'ont reçu leur arrêté d'attribution que trois mois après, c'est-à-dire le 4 février 1998 avec une mention inscrite à l'article deux stipulant que le bail de location ne sera pas renouvelé au-delà du 30 septembre 2000, seront, si les pouvoirs publics n'opposent pas en cette période hivernale leur veto, jetés dans la rue, et ce, dès aujourd'hui. L'épée de Damoclès est suspendue sur la tête des cinq familles qui ne savent plus à quel saint se vouer, car lâchées par les responsables de la capitale des Hauts-Plateaux qui ne veulent pas assumer leurs responsabilités. Tancés par les sommations d'un huissier de justice, ces citoyens sont à bout de nerfs. Une fois expulsées, où iront ces familles, sachant que leur immeuble est entièrement détruit (voir photo) ? Sa mise sous scellés décidée le 14 octobre 1997 par une commission constituée de représentants de la DUCH, de la DEC, du CTC, de la SUC, du BETWS et de la Protection civile étaye nos propos. La veuve d'un ancien moudjahid qui a, en vain, saisi le président de la République, le 21 juillet 2004, s'est une nouvelle fois rapprochée de nos bureaux. « On veut nous jeter à la rue, alors que les neuf autres familles n'ont jamais été inquiétées. Je sollicite à travers ces colonnes l'intervention du président de la République pour qu'il mette fin à notre cauchemar », dit-elle.