Les souscripteurs du projet des 60 logements aide dans la commune de staouéli, sont indignés de la situation de non-droit qui perdure, dont ils n'en finissent pas d'en pâtir. Depuis 1999, date du lancement de ce chantier situé au lieudit les « Abattoirs », celui-ci est toujours en suspens. Ce quota attribué aux citoyens de la commune de Belouizdad, s' inscrit dans le cadre du projet de réalisation des 305 logements initiés par les pouvoirs publics au niveau de cette localité sous l'ancienne formule du logement aide. Après avoir épuisé toutes les voies de recours auprès du maître de l'ouvrage, en l'occurrence l'OPGI de Bir Mourad Raïs, aucune solution n'est venue conforter l'espérance de ces citoyens. En désespoir de cause, ils se sont réunis récemment pour une séance de mise au point de leur situation. Ils tiennent à dénoncer « la hogra et le laisser-aller des responsables chargés de la gestion de ce projet ». En réalité, la maîtrise de la gestion de ce chantier a fréquemment trébuché en raison des problèmes liés à la nature juridique du terrain d'assiette et les anomalies constatées dans la bonne exécution des travaux. Devant la nécessité de remédier à cette dernière carence des opérations, des travaux de confortement ont été initiés avec toutes les retombées que cela pouvait inclure sur l'estimation du coût final et le délai de livraison de ces logements. Le résultat est que sur les 30 millions de centimes que ces souscripteurs devaient payer comme apport initial, les a contraints, en fin de compte, à s'acquitter, rubis sur ongle, de la somme de 110 millions de centimes. « Nous avons été mis en demeure de payer des frais supplémentaires induits par les retards et anomalies dont la responsabilité incombe, indéniablement, au maître de l'ouvrage », ont-ils déclaré. Une procédure qu'ils jugent « tout à fait arbitraire », d'autant plus qu'un délai très court leur a été accordé pour le payement de leurs supposées échéances arrêtées unilatéralement par le maître de l'ouvrage. Pire, ces bénéficiaires salariés et retraités de leur état ont dû recourir au financement de leurs acquittements sur leurs fonds propres. La plupart d'entre eux ont dû s'endetter auprès de leurs proches car, en l'absence de documents administratifs qui pouvaient attester de leur droit sur ces logements et qui pouvaient leur permettre l'obtention de crédits bancaires. Cette situation tant décriée n'a pas manqué de provoquer une véritable saignée dans leur faible budget. Le fait paradoxal est que malgré ce qu'ils ont pu consentir comme sacrifices et les promesses faites par les responsables de l'OPGI, la réception définitive de ce projet et la remise des clefs sont à chaque fois renvoyées aux calendes grecques, alors que les travaux de finition de ces logements sont achevés en totalité, ce qui leur permettrait d'y habiter dans des conditions assez décentes. Un fait que nous avons pu vérifier lors de notre déplacement sur site. Malgré le manque de raccordement en eau potable, gaz et électricité, ces logements sont d'un standing très appréciable. Cette situation a été justifiée, selon eux, par une banale histoire de procédure de financement auprès de la Seaal et Sonelgaz pour la prise en en charge de ces volets. « Lors de la dernière réunion que nous avons tenue avec les responsables de l'OPGI, au mois de février dernier, ceux-ci se sont fermement engagés à nous remettre les clefs dans un délai de deux mois mais, depuis, nos démarches sont restées vaines », affirment-ils. « Nous interpellons les responsables concernés afin qu'ils respectent leurs engagements dans les meilleurs délais », ont conclu ces souscripteurs en colère.