Amnesty International Algérie a adressé une lettre le 2 août dernier au Premier ministre, Abdelmalek Sellal, concernant le projet de loi sur les violences faites aux femmes, toujours pas adoptée par le Conseil de la Nation. « Malgré nos réserves sur la clause qui prévoit l'arrêt des poursuites judiciaires en cas de pardon de la victime […], ce projet de loi représente une avancée positive pour la protection des femmes et des jeunes filles contre les violences », peut-on lire. Amnesty International appelle ainsi Sellal « à prendre toutes les mesures nécessaires pour que ce projet de loi soit adopté dans les plus brefs délais », demandant également l'adoption d'une « législation qui pénalise la violence contre les femmes sous toutes ses formes ainsi que des mesures permettant d'améliorer l'accès des victimes à des soins médicaux et des services de soutien adéquats ». Le projet de loi sur les violences faites aux femmes a, faut-il le rappeler, été adopté par l'assemblée populaire nationale en mars 2015, mais n'a toujours pas été adopté par le Conseil de la Nation.