La date de l'examen du baccalauréat approche et les élèves de classes terminale sont tous en arrêt de cours. Quant à leur état d'esprit, c'est selon : certains sont angoissés, d'autres un peu moins. Pour Selma S., le compte à rebours pour le 7 juin a commencé. Elle dit avoir le trac alors qu'elle a toujours réussi ses examens. Sa mère semble plus anxieuse. «J'espère que ce n'est pas maintenant qu'elle va me décevoir », confie-t-elle. Une autre candidate, Nesrine A., a, par contre, tout le soutien de sa famille. En outre, elle a pris soin de se munir de toutes les annales du Bac qui existent sur le marché algérien. En plus, elle révise en groupe avec ses camarades, histoire de se motiver et d'augmenter ses chances de réussite. «Dans cette période délicate, je fais des concessions en consacrant tout mon temps aux révisions. Nos parents se sont organisés pour établir des plannings de révision», dit-elle. Nesrine ne veut pas décevoir sa maman et affirme être prête pour l'examen. Comme elle, Wissam. C. ne semble pas être soucieuse. «La date de l'examen approche. Il n'y a pas de temps à perdre. Il faut se préparer pour le réussir», résume-t-elle. Cette élève en Lettres au lycée Issiakhem (Chéraga) fait confiance à ses enseignants malgré la grève qui a retardé l'achèvement du programme. «Les révisions ont essentiellement porté sur les cours susceptibles d'être les épreuves d'examen», croit-elle savoir. En dépit de cette assurance, Wissam aime bien rencontrer les gens qui l'encouragent et qui lui donnent de bons conseils. Selon elle, on lui a préconisé de réviser et se préparer physiquement et psychologiquement à cette épreuve. «Mais le plus important reste l'hygiène de vie : il est nécessaire de dormir suffisamment, manger de façon saine et équilibrée. J'espère que les autres candidats profiteront de ces conseils», a-t-elle souhaité. Karim F. qui passe le Bac pour la deuxième fois ne se sent pas concerné par la préparation pour l'épreuve. «Quand je le raterais pour la seconde fois, mes parents se rendront compte que mon avenir n'est pas dans l'université. J'ambitionne d'ouvrir une pizzeria et embaucher mes deux copains», lance-t-il tout de go. Espérons que ce n'est pas l'avis de la majorité de nos élèves.